France: Un des corbeaux de l’affaire Grégory identifié

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FranceUn des corbeaux de l’affaire Grégory identifié

L’auteur d’un courrier menaçant daté du 24 juillet 1985 a été identifié grâce à l’ADN. Mais il s’agissait «d’une fausse piste», regrette le procureur général à Dijon.

En octobre 1984, le corps de l’enfant avait été retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne.

En octobre 1984, le corps de l’enfant avait été retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne.

AFP

Un des corbeaux qui a écrit une lettre anonyme aux grands-parents du petit Grégory Villemin, dont le meurtre reste irrésolu près de quarante ans après, a été identifié, mais il s’agissait d’une «fausse piste», a indiqué mercredi le Parquet général de Dijon.

Recherches en «ADN de parentèle»

«Je vous ferez (sic) à nouveau votre peau», menaçait ce courrier, en date du 24 juillet 1985, adressé à Monique et Albert Villemin. Neuf mois plus tôt, le 16 octobre 1984, le corps de leur petit-fils, âgé de 4 ans, avait été retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne (Vosges).

De l’ADN retrouvé sur cette lettre anonyme a été comparé aux données du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), dans le cadre de nouvelles expertises autorisées en janvier 2021 par la justice, et demandées par Christine et Jean-Marie Villemin, parents de l’enfant. Il s’agissait de recherches en «ADN de parentèle», une méthode qui permet de relier une empreinte génétique avec d’autres issues de la même parenté afin d’en vérifier la conformité avec celles présentes dans le FNAEG. Cette comparaison a permis d’identifier l’auteur de la lettre: une femme qui vivait à Paris à l’époque. Entendue, cette dernière a confirmé avoir écrit la lettre mais a nié toute participation à l’assassinat.

«Une personne désœuvrée»

Confirmant cette information de l’hebdomadaire «Marianne», Thierry Pocquet du Haut-Jussé, procureur général à Dijon, a indiqué à l’AFP qu’il s’agissait «d’une fausse piste». «Ce n’est pas la lettre de revendication du crime», a précisé à l’AFP François Saint-Pierre, un des avocats des parents de Grégory. «Mais celle d’une personne désœuvrée sans lien avec l’affaire», a-t-il ajouté.

L’affaire, instruite à la Cour d’appel de Dijon, s’est concentrée au fil des années sur un corbeau auteur de nombreuses lettres anonymes menaçantes envers les Villemin. En 2017, des expertises en graphologie avaient attribué une lettre de 1983 à Jacqueline Jacob, grand-tante de Grégory. Elle et son mari Marcel avaient été mis en examen, mais cette procédure a été annulée en mai 2018 pour vice de procédure. Les époux ont toujours nié être mêlés à l’affaire.

(AFP)

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