Moldavie: les séparatistes prorusses accusent l’Ukraine d’avoir fomenté un attentat

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MoldavieLes séparatistes pro-russes accusent l’Ukraine d’avoir fomenté un attentat

La Transdniestrie, région séparatiste de Moldavie, a assuré jeudi avoir déjoué une attaque contre ses dirigeants. Les services de sécurité ukrainiens dénoncent une manigance de Moscou.

La Transdniestrie, région russophone de Moldavie à la frontière avec l’Ukraine, a proclamé son indépendance à la chute de l’URSS et n’est reconnue par aucun État.

La Transdniestrie, région russophone de Moldavie à la frontière avec l’Ukraine, a proclamé son indépendance à la chute de l’URSS et n’est reconnue par aucun État.

AFP

La Transdniestrie, région séparatiste pro-russe de Moldavie, a assuré jeudi avoir déjoué un attentat contre ses dirigeants imputé à Kiev, des accusations rejetées par l’Ukraine, un nouvel épisode qui vient alimenter la crainte d’un élargissement du conflit. Le Premier ministre moldave, Dorin Recean a dit, lui, «ne pas avoir confirmation» de la véracité de ces allégations, alors que le gouvernement a assuré enquêter sur ces accusations.

Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont dénoncé ces allégations comme étant une «provocation orchestrée par le Kremlin», alors que Moscou avait déjà affirmé, fin février, que Kiev menait des «préparatifs» en vue d’attaquer la Transdniestrie, État pro-russe autoproclamé frontalier de l’Ukraine.

Crainte d’un nouveau front

Depuis que la Russie a lancé son offensive contre l’Ukraine, des spéculations se font jour régulièrement sur l’ouverture d’un nouveau front depuis la Transdniestrie, en direction de la grande ville du sud ukrainien, Odessa. Moscou est également accusé de chercher à déstabiliser la Moldavie, anciennement dans sa zone d’influence mais désormais dirigée par des autorités résolument proeuropéennes.

Dans un communiqué, le ministère de la Sécurité publique de la Transdniestrie a ainsi déclaré avoir «déjoué une attaque terroriste» qui était, selon cette source, «préparée par les services de sécurité ukrainiens contre plusieurs responsables» de la région séparatiste, dont la capitale est Tiraspol. Il était impossible de vérifier ces affirmations de façon indépendante.

Voiture piégée aux explosifs

Le chef de la diplomatie du territoire, Vitali Ignatev, a indiqué que l’une des personnes visées était le dirigeant de cet État autoproclamé, Vadim Krasnosselski, avec «d’autres responsables de haut niveau». Le service de presse de la présidence de Transdniestrie a indiqué sur Telegram que Vadim Krasnosselski s’exprimera dans la soirée, après la diffusion à la télévision d’un film réalisé par les enquêteurs sur ce prétendu projet d’attentat.

Une télévision locale de Transdniestrie, Perviï Pridnestrovski, a affirmé sur le réseau social russe VK que l’attentat devait être commis avec une voiture piégée contenant huit kilos d’explosifs et a diffusé des images de celui qui est présenté comme le principal suspect. Il a été identifié comme Viatcheslav Kisnitchane, né à Tiraspol en 1979 mais vivant depuis douze ans à Odessa.

Un «État» indépendant qui n’est reconnu par personne

Selon le Comité d’enquête, en charge des investigations, deux personnes ont été arrêtées, et feront l’objet de poursuites pour espionnage», «trahison d’État», «préparation d’acte de terrorisme», «préparation de multiples assassinats» et «possession illégale d’explosifs».

La Transdniestrie, région russophone de Moldavie à la frontière avec l’Ukraine, a proclamé son indépendance à l’issue d’une courte guerre à la chute de l’URSS et n’est reconnue par aucun État. Elle est soutenue par la Russie qui y dispose d’un contingent militaire, alors que la Moldavie est résolument tournée vers l’intégration européenne, des ambitions que Moscou voit d’un mauvais œil. En juin, l’UE a accordé le statut de candidat à l’entrée dans le bloc à la fois à l’Ukraine et à la Moldavie.

(AFP)

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