FootballPourquoi cette orgie de buts en Ligue des champions
Il reste deux matches ce mercredi soir. Mais en attendant, lors de ces quarts de finale, on en est presque à 5 buts par rencontre. Fou!
- par
- Daniel Visentini
Le calcul est simple: en six matches, 29 buts inscrits, soit presque une moyenne de cinq buts par rencontre. Il reste encore deux chocs, ce mercredi soir, dans les quarts de finale de la Ligue des champions, mais la tendance est affolante après les matches aller et les deux premiers matches retour disputés mardi soir.
Le score le moins prolifique, jusque-là, c’était le 2-1 de l’aller entre Atlético Madrid et Dortmund: le retour a balayé tout cela avec le 4-2 en faveur des Allemands. Dans le même temps, le PSG profitait d’un Barcelone à dix pendant une heure pour s’imposer 4-1 en Espagne.
Ce mercredi soir, il y a Bayern - Arsenal, 2-2 à l’aller, et Manchester City - Real Madrid, 3-3 à l’aller. De belles promesses pour la soirée, encore.
Mais cette orgie de buts dit-elle quelque chose de particulier? Il y a là les huit des meilleures équipes du continent. Donc huit des meilleures défenses. Mais les filets tremblent en moyenne toutes les 19 minutes. Comme il y a huit des meilleures attaques, cela veut-il tout simplement signifier que les attaquants sont largement supérieurs aux défenseurs, partout, dans tous ces clubs?
Les défenseurs de ces équipes majeures sont-ils tous nuls? Le raccourci est si facile qu’il faut s’en méfier. Philippe Senderos ne tombe pas dedans. L’ex-international, joueur de Servette, Arsenal, Milan ou Fulham, entre autres, était un défenseur. Prendre beaucoup de buts, cela ne plaît jamais à un défenseur.
«C’est trop simpliste de voir les choses comme cela, tranche-t-il. Les attaques ont pris le dessus sur les défenses, c’est certains, les résultats le démontrent. Il faut se demander pourquoi. Le premier élément de réponse, c’est que le jeu est sans doute plus ouvert avec des équipes qui cherchent à être dominantes. Dans ces conditions, c’est plus compliqué pour défendre, parce qu’il est plus difficile de mettre suffisamment de monde derrière le ballon. Cela aide pour faire la différence, en vitesse et en élimination directe.»
D’autres éléments pour évoquer ces 29 buts inscrits en six matches, bien répartis entre les rencontres qui plus est?
«Le format de la compétition, peut-être, glisse Senderos. En championnat, on sait que le temps est long, le jeu peut être plus fermé. Là, on parle d’une compétition à élimination directe à ce stade. Le format induit cette nécessité de marquer pour passer ou de réagir s’il y a un but encaissé.»
Ce soir, il y a Bayern-Arsenal et Manchester City - Real Madrid. À quoi s’attend Philippe Senderos? «J’espère qu’Arsenal fera la différence à Munich, le nul de l’aller invite les deux équipes à vouloir faire la différence, même si Arsenal est capable d’être patient, dit l’ancien Gunner. Pour City et Real, je m’attends à un match ouvert, oui, avec deux formations qui aiment jouer dans le camp adverse.»
Faut-il s’attendre à des buts en cascade, encore, pour clore ces quarts de finale? Réponse ce soir.