Grande-Bretagne: Le père fugitif devra répondre de meurtre

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Grande-BretagneLe père fugitif devra répondre de meurtre

Un homme, ainsi que sa compagne et son frère, seront jugés dans un an pour la mort d’une fillette de 10 ans, en Grande-Bretagne.

Les trois suspects sont apparus mardi devant la justice à Londres en vidéo, depuis leurs prisons.

Les trois suspects sont apparus mardi devant la justice à Londres en vidéo, depuis leurs prisons.

AFP

Le père d’une fillette de 10 ans retrouvée morte dans le sud de l’Angleterre, ainsi que deux autres suspects inculpés après un mois de cavale au Pakistan, seront jugés pour le meurtre de cet enfant dans un an, a annoncé un tribunal à Londres mardi. Le corps de Sara S. avait été retrouvé le 10 août au domicile familial, après un appel de son père depuis le Pakistan. L’autopsie avait révélé qu’elle avait subi de «nombreuses blessures» sur une longue période.

Le père de Sara, Urfan S., 41 ans, sa compagne Beinash B., 29 ans, ainsi que le frère d’Urfan, Faisal M., 28 ans, avaient pris la fuite pour le Pakistan la veille de la découverte du corps, ce qui avait donné lieu à une traque internationale. Ils ont finalement été inculpés et placés en détention à leur retour au Royaume-Uni la semaine dernière.

Les trois suspects sont apparus mardi devant la justice à Londres en vidéo, depuis leurs prisons. Le juge Mark Lucraft a annoncé un procès de six semaines pour les trois suspects, à partir du 2 septembre 2024.  À l’audience de mardi, ils ont pris la parole uniquement pour confirmer leur nom et adresse et ont été maintenus en détention jusqu’à une autre audience le 1er décembre.

«Une de ses joues était enflée»

Dans une vidéo début septembre, la belle-mère de l’enfant affirmait que la mort de la petite fille était «un accident». Sur ces images, Urfan S. restait silencieux pendant que sa compagne lisait le message. Olga S., la mère de Sara, a raconté à la télévision polonaise, celle de son pays d’origine, la douleur de perdre son enfant et de voir le corps sans vie de sa fille.

«Une de ses joues était enflée, l’autre avait une ecchymose», a-t-elle décrit, «même maintenant, quand je ferme les yeux, je vois à quoi ressemblait mon bébé». Le couple s’était séparé en 2015 et Sara et son frère aîné vivaient avec elle jusqu’à ce que la justice décide en 2019 qu’ils devaient vivre avec leur père.

(AFP)

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