Londres veut barrer les demandes des migrants qui passent la Manche

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AsileLondres veut barrer les demandes des migrants qui passent la Manche

La ministre britannique de l’Intérieur, Suella Braverman, joue la carte de la fermeté face aux migrants. Quiconque entre illégalement au Royaume-Uni doit être renvoyé dans son pays. Point.

«Si vous entrez illégalement au Royaume-Uni en provenance d’un pays sûr, vous devez rapidement être renvoyé dans votre pays d’origine ou relocalisé au Rwanda, où votre demande d’asile sera considérée», a déclaré la ministre de l’Intérieur, Suella Braverman.

«Si vous entrez illégalement au Royaume-Uni en provenance d’un pays sûr, vous devez rapidement être renvoyé dans votre pays d’origine ou relocalisé au Rwanda, où votre demande d’asile sera considérée», a déclaré la ministre de l’Intérieur, Suella Braverman.

AFP

Le gouvernement britannique veut empêcher les migrants qui ont traversé la Manche d’effectuer une demande d’asile au Royaume-Uni, a déclaré la ministre de l’Intérieur, Suella Braverman, mardi, une annonce immédiatement dénoncée par les associations de réfugiés comme une violation des conventions internationales.

«Si vous entrez illégalement au Royaume-Uni en provenance d’un pays sûr, vous devez rapidement être renvoyé dans votre pays d’origine ou relocalisé au Rwanda, où votre demande d’asile sera considérée», a déclaré la ministre, ovationnée lors du congrès du Parti conservateur, à Birmingham.

Londres a fait de la question de l’immigration une priorité depuis le Brexit et dit vouloir réduire le nombre de migrants que le pays prend en charge. Suella Braverman a affirmé qu’il y avait «trop de demandeurs d’asile qui abusent du système» et qui ne servent pas «les besoins de l’économie».

Depuis le début de l’année, plus de 33’500 personnes ont effectué la dangereuse traversée de la Manche, une des voies maritimes les plus fréquentées au monde. Ce chiffre ne cesse d’augmenter depuis 2018, malgré les promesses des gouvernements conservateurs successifs.

Un projet «barbare», «mensonger» et «inutile»

Les annonces de Suella Braverman ont été dénoncées à l’unisson par les organisations de défense des droits des migrants, qui estiment qu’elles relèvent de la distraction, au moment où les Britanniques, majoritairement favorables à l’accueil des migrants selon les sondages, s’inquiètent d’abord de la crise du coût de la vie.

La fondatrice de Care4Calais, Clare Mosley, a critiqué un projet «barbare, mensonger et inutile» et a dénoncé la «fausse» rhétorique du gouvernement sur le sujet. Le Refugee Council a, quant à lui, souligné que ces annonces allaient à l’encontre de la convention des Nations unies sur les réfugiés, qui dispose qu’un migrant ne peut pas être pénalisé dans sa demande d’asile en raison de la façon dont il est entré dans le pays où il fait sa demande.

Dans le cadre de sa lutte contre l’immigration, le gouvernement avait annoncé, au printemps, qu’il déporterait au Rwanda certains demandeurs d’asile. Cette politique a pour l’instant été bloquée par la Cour européenne des droits de l’homme, ce qu’a regretté Suella Braverman, appelant le Royaume-Uni à «reprendre le contrôle» face à «un tribunal étranger qui met en danger notre souveraineté».

(AFP)

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