Valais - Bernard Rappaz arrête sa grève de la faim

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ValaisBernard Rappaz arrête sa grève de la faim

Après 46 jours sans manger et plus de vingt kilos perdus, le chanvrier valaisan renonce sur les conseils de son médecin. Il estime avoir «fait sa part» dans l’affaire des enfants placés en Valais.

Eric Felley
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Eric Felley
Bernard Rappaz bien affaibli ce dimanche 6 mars après 46 jours sans manger.

Bernard Rappaz bien affaibli ce dimanche 6 mars après 46 jours sans manger.

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«C’est une journée très spéciale, le 46e jour que je pratique cette pesée, qui me donne 80,5 kilos». La voix affaiblie, Bernard Rappaz a déclaré ce dimanche dans une vidéo publiée sur Facebook: «C’est l’heure de la fin, j’ai décidé de manger». Il a pris cette décision sur la «demande expresse» de son médecin. Il précise aussi «ne pas avoir envie de décéder et d’être une croix supplémentaire pour ces trois enfants».

Rappelons que le chanvrier valaisan avait entamé cette grève de la faim pour demander que trois enfants - une jeune fille de 11 ans et des jumeaux en bas âge - soient rendus à leurs parents après avoir été placés par les services sociaux valaisans en août 2021. L’affaire a commencé l’année dernière lorsque ces enfants ont été enlevés à un couple habitant Sion. Celui-ci avait eu recours à une gestation pour autrui pour les jumeaux, qu’ils avaient tenté de cacher aux autorités valaisannes.

Pas de maltraitance

Cette situation a provoqué des tensions avec l’Administration valaisanne et les services de protection de l’enfant. Proche de la famille, Bernard Rappaz avait commencé une grève de la faim, précisant que ces enfants n’avaient jamais subi de maltraitance, mais qu’ils faisaient les frais des problèmes administratifs: «Je connais la mère depuis huit ans et le père depuis qu’ils se sont mariés, assurait-il. J’ai vu régulièrement leurs enfants quand je passais à l’improviste et je dois dire que c’est une mère aimante, il n’y a aucun reproche qu’on peut lui faire de ce côté-là».

À la suite de nouvelles rencontres la semaine dernière entre les parents et les services de l’État, Bernard Rappaz estime dans la vidéo: «J’ai fait ma part et surtout il y a un vent d’espoir qui s’est levé, on attend de bonnes décisions».

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