SyrieDix morts dans l’attaque rebelle la plus meurtrière depuis la trêve de 2020
C’est le plus lourd bilan des suites d’une attaque rebelle depuis qu’un cessez-le-feu négocié par la Turquie voisine – qui soutient des rebelles syriens – et la Russie – alliée du régime-, a été conclu.
![Les forces russes passent devant l’Arc Monumental, dans l’ancienne ville syrienne de Palmyre, le 9 mai 2022 (image d’illustration). Les forces russes passent devant l’Arc Monumental, dans l’ancienne ville syrienne de Palmyre, le 9 mai 2022 (image d’illustration).](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/4a8e4fb2-5d0b-46de-9778-a9b02fd7429b.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1365&fp-x=0.5&fp-y=0.5003663003663004&s=fcfd69f42d8b8687db62a59eae976de3)
Les forces russes passent devant l’Arc Monumental, dans l’ancienne ville syrienne de Palmyre, le 9 mai 2022 (image d’illustration).
AFPDix combattants pro-régime ont été tués vendredi dans le nord de la Syrie quand leur bus a été visé par un missile, dans l’attaque rebelle la plus meurtrière depuis la trêve de 2020, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Il n’était pas clair dans l’immédiat si l’attaque, menée dans l’ouest de la province d’Alep, était le fait du groupe jihadiste dominant dans la région, Hayat Tahrir al-Sham (HTS) ou d’autres forces rebelles, a déclaré l’OSDH, une ONG disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie. Des assaillants ont lancé un missile antichar sur un bus transportant des combattants loyalistes, originaires des villes de Nubl et Zahra, a déclaré à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, faisant «au moins 10 morts et blessant d’autres personnes».
Bilan le plus lourd
C’est le plus lourd bilan des suites d’une attaque rebelle depuis qu’un cessez-le-feu négocié par la Turquie voisine – qui soutient des rebelles syriens – et la Russie – alliée du régime-, a été conclu en mars 2020. Avant l’intervention de la Russie en 2015 dans le conflit syrien, Damas contrôlait à peine 20% du territoire national. Avec le soutien de la Russie et de l’Iran, le régime a récupéré une grande partie du terrain perdu au début du conflit, qui a éclaté en 2011 lorsque le gouvernement a brutalement réprimé les manifestations pro-démocratie.
La dernière poche d’opposition armée est aujourd’hui située dans une grande partie de la province d’Idleb (nord-ouest) et d’autres zones des provinces voisines d’Alep, de Hama et de Lattaquié. HTS, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, y a un rôle dominant avec ses alliés. Dimanche, six membres du groupe rebelle ont été tués et cinq autres grièvement blessés par un missile antichar lancé par les forces du régime dans la province de Hama, selon l’OSDH.
La trêve de mars 2020, qui inclut Idleb et des zones voisines, a tenu malgré les attaques sporadiques des deux parties, y compris la poursuite des frappes aériennes russes. Elle a été conclue à un moment où la Turquie tenait à assoir son influence sur le nord de la Syrie et à éviter une nouvelle phase de combats dans le conflit qui aurait pu causer le départ d’une nouvelle vague de réfugiés vers ses frontières.