Football: Ben Seghir: «Je ne cherche pas la comparaison entre l’OM et Xamax»

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FootballBen Seghir: «Je ne cherche pas la comparaison entre l’OM et Xamax»

Arrivé en prêt de Marseille, le jeune espoir de 20 ans découvre notre championnat pour s’y aguerrir. Afin, dit-il, de pouvoir «aller taper plus haut» le moment venu.

Nicolas Jacquier
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Nicolas Jacquier
Artiste de la balle, Salim Ben Seghir, que l’on voit ici affronter élégamment deux joueurs de Baden, représente le joyau de la couronne pour Xamax.

Artiste de la balle, Salim Ben Seghir, que l’on voit ici affronter élégamment deux joueurs de Baden, représente le joyau de la couronne pour Xamax.

Pascal Muller/freshfocus


Il n’est guère fréquent qu’un club de Swiss Football League, évoluant de surcroît en Challenge League, accueille un joueur en provenant de l’Olympique Marseille. Tel est pourtant le cas de Xamax, qui, début septembre, était parvenu à obtenir le prêt de Salim Ben Seghir jusqu’en juin 2024 sans option d’achat. À 20 ans, l’ailier franco-marocain compte déjà quelques apparitions en L1. Avant d’être transféré sur la Canebière en juillet 2021, ce talent précoce avait effectué ses débuts dans l’élite sous le maillot de l’OGC Nice (contre Dijon) à l’âge de 17 ans.

Un diamant à polir

Présenté comme une pépite, le jeune homme doit encore s’aguerrir. On ne l’aurait pas retrouvé sinon du côté de la Maladière. Avant de poser ses valises à Neuchâtel pour une première expérience à l’étranger, il avait découvert ce printemps la L2 avec Valenciennes (18 matches, un assist). Dans la famille, Eliesse, son frère cadet, a déjà explosé sous le maillot de Monaco. 

Diamant brut qui reste encore à polir, Ben Seghir a connu vendredi soir sa première titularisation avec les «rouge et noir». S’il a montré en quelques éclairs toute l’étendue de sa palette technique, provoquant notamment le penalty du 1-0, il a aussi perdu plusieurs ballons, dont l’un d’eux aurait pu coûter si Wil avait mieux joué le coup. «Ce n’était pas ma meilleure prestation» convenait-il peu après le coup de sifflet final.

«Quand on mène 2-1 à quelques minutes de la fin, on n’a pas le droit de laisser filer la victoire. C’est plus mental qu’autre chose»

Salim Ben Seghir, milieu offensif de Xamax

Sans doute aurait-il été plus indulgent avec lui-même si Xamax avait pu crier victoire. On le sait, il n’en a rien été. «C’est d’autant plus frustrant que le scénario était parfait, reprend son nouveau No 24. Quand on mène 2-1 à quelques secondes de la fin, on n’a pas le droit de laisser filer la victoire. C’est plus mental qu’autre chose même s’il y a peut-être inconsciemment eu un peu de relâchement. On doit être plus concentré.» Dans le cas présent, on n’est pas loin de la faute professionnelle.

Complicité à travailler

L’association que le jeune Marseillais né à Saint-Tropez forme avec Hautier, positionné en pointe, demeure perfectible, tout comme ses relations de jeu avec le reste de l’équipe. Mais des promesses existent déjà. «Afin de travailler la complicité, chacun doit mieux se comprendre. Mes coéquipiers doivent sentir ma manière de jouer, et moi, je dois encore apprendre comment ils réagissent pour mieux les servir.»

«Je suis là pour prendre tout ce que je peux prendre afin, le moment venu, d’aller taper plus haut»

Salim Ben Seghir, milieu offensif de Xamax

Quand on a goûté – même sommairement – à l’ivresse de la Ligue 1 avec Marseille, comment passe-t-on au relatif anonymat de la Maladière? Cela n’équivaut-il pas à un pas de retrait? «Je ne cherche pas la comparaison entre l’OM et Xamax, je fais fi de l’environnement. Ce n’est pas le décor qui compte. Au départ, je concède que cela n’a pas forcément été évident. Mais dès l’instant où un choix de carrière a été fait, il faut s’y tenir et continuer à travailler.»

Salim Ben Seghir, qui compte une dizaine de sélections avec les M19 français, ne fera probablement que passer sur les pelouses helvétiques. «À moi de tout donner pour m’illustrer. Je suis là pour prendre tout ce que je peux prendre afin, le moment venu, d’aller taper plus haut.»

Avec les duellistes que sont Ben Seghir et son acolyte Surdez, Xamax possède une paire d’as dans son jeu. Reste à rafler la mise, ce que les Neuchâtelois n’ont pas su faire contre Wil. Un peu par étourderie, beaucoup en ne faisant plus les efforts nécessaires.

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