Football: Anto Grgic: «Dans les moments difficiles, on est toujours là»

On peut dire ce que l’on veut du FC Sion, ne pas aimer le jeu qu’il propose ou critiquer son entraîneur pour ses options. Mais les Valaisans sont toujours là, indestructibles, jamais aussi forts que lorsqu’ils se placent eux-mêmes au pied du mur. Comme si cela était leur nature, inscrit dans leurs gènes et que vivre une saison normale, sans coup de chaud, ne les intéressait pas vraiment.

Ce n’est pas autrement qu’il faut interpréter leur victoire dominicale (1-0 à GC) au terme d’un match demeuré d’abord soporifique mais qui devait monter en puissance après la pause. «Ce n’était pas un bon match en première mi-temps, convenait d’ailleurs Anto Grgic. Longtemps, l’important aura été de ne pas faire de faute…»

Malmené initialement, sauvé par le poteau ensuite (trouvé par Bonatini dès la reprise), les visiteurs allaient faire la différence en deuxième période par l’inévitable Stojilkovic (10e but de la saison). Sur la pelouse, Grgic ne s’est pas dérobé, impliqué aussi bien en zone défensive qu’en proposant souvent la première solution en phase de transition. «J’essaie toujours d’aider l’équipe, reprend-il. Parfois cela me réussit, d’autres fois, cela se passe un peu moins bien, mais c’est le football…»

L’essentiel tient au fait que Sion a su répondre présent au bord de la Limmat, là où il s'était si souvent noyé cette saison, puisant dans les événements contraires (deux défaites consécutives avant le coup d’envoi) un supplément de force. Des montées en puissance suivies de profonds gouffres sur la durée d’un championnat, une période moins bonne, une autre pleine de promesses sur une seule partie, le club de Tourbillon a toujours joué l’alternance, jusqu’à sembler même s’en délecter au point de rechercher les sensations que procure ce grand écart perpétuel.   

«Depuis ces dernières saisons, reconnaissait le No 14 de Tourbillon à l’issue des débats zurichois, on sait que dans les moments difficiles, on est toujours là, que l’on possède les qualités pour s’en sortir. C’est notre style mais c’est un style que l’on se doit d’améliorer. L’objectif de la prochaine saison, c’est d’avoir de la constance dans ce qui fonctionne.»

Dans l’immédiat, Sion devra remporter une nouvelle finale mercredi contre Lucerne, dont la large victoire contre Servette annule quelque peu celle que les Valaisans avaient obtenue plus tôt dans l’après-midi. Mais comme Sion n’est jamais aussi fort que lorsque ses joueurs se retrouvent face au danger… 

Les données sont du reste limpides: dans trois jours, un succès des protégés de Paolo Tramezzani permettrait au club de Tourbillon de valider sa place en Super League.