Insecte voraceLe Valais pourra-t-il stopper le scarabée japonais?
Venu d’Italie, le coléoptère redoutable a été repéré au Simplon. Les Valaisans veulent tout faire pour l’empêcher d’aller plus loin.
- par
- Eric Felley
C’est une course contre la montre qui s’est engagée en Valais. Ce mardi, son Service de l’agriculture a communiqué que le fameux scarabée du Japon a été identifié pour la première fois au mois d’août sur le territoire cantonal, dans les communes du Simplon et de Zwischbergen. Dorénavant, le canton veut tout faire pour que cette menace ne colonise pas peu à peu la plaine du Rhône et ses vergers.
Mais cela ne va pas être simple. L’animal s’est retrouvé dans le nord de l’Italie en 2014 et il est entré en Suisse en 2017 par le canton du Tessin. Ce coléoptère est extrêmement vorace et peut s’attaquer à plus de 300 espèces végétales pour se nourrir. Une fois adulte, entre juin et septembre, tout y passe: les feuilles, les fleurs, les fruits, en particulier des pommiers, des fruitiers à noyau et de la vigne.
«Il est primordial que ce ravageur n’atteigne pas le reste du canton, insiste l’État du Valais. Par conséquent, les périmètres du foyer d’infestation et de la zone tampon ont été délimités immédiatement. Des mesures de lutte spécifiques sont mises en place dans la région concernée pour essayer d’éradiquer le ravageur». La guerre contre le scarabée passe par la pose de pièges et l’interdiction de transporter de la terre venant de la région concernée ou l’obligation de laver les machines agricoles et les engins de chantier.
Les voyageurs et les promeneurs qui passent par le col du Simplon, que ce soit à pied ou en véhicule, sont priés de «passer au crible vêtements, bagages et véhicules» pour ne pas transporter malgré eux ce ravageur impitoyable.