Hockey sur glace - Les 10 coups de coeur de la première partie de saison

Le coach du HC Bienne a vaincu un cancer (il a fait l’impasse sur la saison 2020-2021) et a ensuite réussi un retour gagnant sur le banc du HC Bienne, actuel troisième du championnat. Le Finlandais, apprécié de ses joueurs, n’a pas eu besoin de temps d’adaptation et même les nombreux blessés ne l’ont pas perturbé dans la reprise de son travail. Le club seelandais a été l’un des plus performants et spectaculaires de ce début de saison, le tout en donnant la chance à plusieurs jeunes talents (Noah Delémont, Elvis Schläpfer, Roman Karaffa notamment). Antti Törmänen, lui, est revenu sur le banc du HCB comme si de rien n’était. Chapeau!

Jesper Olofsson et Alexandre Grenier ont mis le feu à la ligue sur le plan offensif. Le premier revit en Emmental après ne pas avoir été conservé par le CP Berne, le second est épatant après un détour par la DEL allemande. Le Suédois Olofsson est toujours le meilleur compteur de National League (32 points en 23 matches) tandis que le Québécois Grenier, que l’on n’attendait pas aussi tranchant offensivement après sa pige au LHC en 2020, occupe désormais le 4e rang (27 points en 23 matches) des meilleures gâchettes du pays. Et lui, on ne l’avait vraiment pas vu venir.

Le joueur de centre du HC Ajoie, qui vit sa première expérience au plus haut niveau, a longtemps revêtu une tunique de topscorer qui lui allait fort bien (17 points en 21 matches). Son aisance technique et sa vista lui ont permis de rapidement s’adapter au jeu plus intense et exigeant de National League. L’Ajoulot de 28 ans, qui avait passé toute sa carrière à l’échelon inférieur dans les rangs de son club formateur, a été le moteur du HC Ajoie en cette première partie de campagne. La très belle surprise du début de saison.

On s’en doutait déjà, mais le capitaine de FR Gottéron a apporté la preuve qu’il est bel et bien éternel. Moins vif avec les années qui passent, il est par contre toujours aussi redoutable devant les filets. Sa première partie de saison lui a même permis de retrouver temporairement un maillot de topscorer qu’il n’avait plus vraiment l’habitude de porter. Son duo avec Chris DiDomenico est toujours capable de petites merveilles. Surtout lorsqu’il est question de marquer des buts importants.

«Brunni gut, alles gut!» C’est lui qui le dit et il n’a certainement pas tort: quand Damien Brunner va bien, le HC Bienne se porte généralement pour le mieux. L’ancien attaquant de NHL, à 35 ans désormais, est toujours aussi spectaculaire et redoutable offensivement. Le meilleur compteur suisse (10e au total), c’est lui! La clé de son succès (22 points, dont 12 buts, en 23 matches)? Un style de jeu plus économique, c’est certain, mais surtout sa joie de jouer qu’il a retrouvé depuis son arrivée au HC Bienne en 2018. Et puis, la ligne d’attaque qu’il forme avec deux autres Zurichois, Luca Cunti et Mike Künzle, se trouve les yeux fermés sur la glace.

Il a marqué contre Lausanne le plus beau but de ce début de saison et il sera d’ailleurs bien difficile de faire mieux d’ici à la fin du championnat. Reste qu’Inti Pestoni, après cinq saisons passées en Suisse alémanique (Zurich, Davos et Berne), a retrouvé son flair offensif et sa joie de jouer depuis qu’il est de retour «à la maison». Le Léventin est le meilleur compteur des biancoblu avec 17 points en 22 sorties.

Une folle illumination, un quintuplé dans un match de championnat! Cela n’arrive vraiment pas souvent. L’attaquant tchèque du HC Davos a réussi l’exploit de marquer cinq des six buts de son équipe contre Berne (3-6) le 23 octobre dernier. Un chef-d’œuvre.

«C’est quand même un peu plus compliqué que ce que j’avais imaginé». Le gardien du HC Ajoie, Tim Wolf, nous avait glissé cette phrase après un match perdu (de peu) contre Fribourg-Gottéron. Le dernier rempart du club jurassien a du mérite: il est le gardien qui a le plus de boulot à travers toute la ligue depuis le début du championnat (647 tirs reçus en 17 matches, soit 38 tirs par match en moyenne!). Tel le roseau, il plie, mais ne rompt pas. Reste que si le HCA n’est de loin pas ridicule pour sa première saison dans l’élite, il le doit en grande partie à son gardien, héroïque jusqu’ici.

Le coach suédois a eu la lourde tâche de succéder à Jeff Tomlinson, entraîneur à succès de Rapperswil depuis 2015 (promu en National League, vainqueur de la Coupe de Suisse et qualifié pour les demi-finales la saison passée). Et Hedlund a plutôt bien réussi son coup: Rappi a encore franchi un palier cette saison, le tout en proposant un jeu très attrayant. La présence du génie Roman Cervenka y est certes pour beaucoup, mais Rapperswil (5e) n’est définitivement plus une «petite» équipe capable de réaliser des coups de temps en temps.

Après une dizaine de matches, il était avant tout question de savoir à quel moment Christian Wohlwend, le coach «grande gueule» du HC Davos, allait être limogé. Après 21 matches, les Grisons, avec Wohlwend, sont leaders du championnat après la pause internationale. Une excellente fraction étrangère (le Tchèque Matej Stransky notamment et surtout le Suédois Mathias Bromé, 3e compteur du championnat), des jeunes talents, un virtuose (Enzo Corvi) et quelques routiniers inusables comme Andres Ambühl expliquent en partie le succès du HCD cette saison. Ah oui: et n’oublions pas dans tout cela un certain… Jan Alston, devenu GM du «Rekordmeister» à l’intersaison. L’ex directeur sportif du LHC pendant une décennie ne pouvait rêver de meilleur début de carrière dans les Grisons.