Assassin’s Creed Mirage: retour aux sources à Bagdad

Jeux plongés dans l’enfer du développement («Beyond Good and Evil 2», «Skull and Bones», le remake de «Prince of Persia – Le sablier du temps»), reports et annulations, jeux de Noël 2022 qui n’ont pas eu le succès escompté… Ubisoft semble être dans le creux d’une interminable vague. En mai, le groupe dévoilait des résultats dans le rouge (pas rouge vif mais rouge tout de même) et annonçait diverses mesures de restructuration. Ubisoft annonçait aussi sa volonté de se sortir rapidement de l’ornière et des investissements importants pour sa franchise phare «Assassin’s Creed».

Pas étonnant donc que lundi soir (12 juin), le groupe français ait accordé une place importante à «Assassin’s Creed Mirage», le prochain épisode majeur annoncé pour le 12 octobre 2023. Cela se passait dans un «Ubisoft Forward» qui en d’autres temps se déroulait en marge de l’Electronic Entertainment Expo (E3), salon désormais défunt.

Annoncé comme un retour aux sources, à celle du tout premier «Assassin’s Creed», «Mirage» est piloté par le relativement nouveau (2017) studio Ubisoft Bordeaux. Le jeu place son action dans les environs de Bagdad au IXe siècle. Le personnage principal a pour nom Basim Ibn Is’haq – Basim pour les intimes – et a déjà été aperçu en tant que personnage secondaire dans «Assassin’s Creed Valhalla». Mais on le savait déjà ne serait-ce qu’en parcourant le site officiel du jeu déjà riche d’une bande-annonce et d’un descriptif détaillé.

Ce qu’a donné à voir le «Ubisoft Forward» c’était l’essentiel, soit une première longue séquence de gameplay (légèrement montée pour une question de durée, voir vidéo ci-dessus). On y découvre un Basim adepte du parkour dans les rues de Bagdad qui utilise ses talents d’acrobate pour se rendre à son quartier général. Briefing, choix du contrat (un capitaine corrompu à assassiner), choix des armes et, hop, prise de hauteur afin de repérer la destination. La ville de Bagdad est d’une beauté sidérante. Arrivé sur les lieux, emploi de la vision de l’aigle pour un repérage plus précis. La cible se trouver à l’intérieur d’un bâtiment fortifié. La tactique choisie: éliminer trois gardes sur une coursive puis fondre sur sa proie depuis une corde tendue à l’horizontale. Cela fait, le temps de la fuite est venu, Basim échappe à ses poursuivants à coups de fumigène avant de se fondre dans la foule et disparaître. Mission accomplie.

Nos impressions? Plutôt bonnes. La réexploration des mécaniques inventées pour premier Assassin’s Creed paraît évidente et, paradoxalement semble apporter une bouffée d’air frais dans une franchise qui a poussé très loin (trop?) son évolution vers le jeu de rôle d’action. Cela n’a pourtant pas empêché «Assassin’s Valhalla» de connaître un succès tonitruant, relève-t-on en aparté. Cela veut-il dire qu’Ubisoft va entretenir les deux branches simultanément? L’une axée sur la furtivité et la narration, l’autre privilégiant le loot et les combats plus rustiques? L’histoire ne le dit pas encore. Nul doute que la chaleur de la réception de «Mirage» en octobre prochain sera déterminante. Une chose est sûre, «AC Mirage» ne se positionne pas comme un jeu triple A dopé aux amphétamines, Ubisoft le positionne en effet dans la catégorie juste en dessous avec un prix modéré pour la version de base (50 francs) ou Deluxe (60 francs).

En attendant le verdict des portefeuilles, sachez que deux autres branches sont en train de laisser apparaître leur premier bourgeon. Ubisoft développe en effet «Assassin’s Creed Nexus VR», un épisode 100% réalité virtuelle Conçu pour les casques Meta Quest 2, 3 et Pro (rien pour le PS VR2?).

Et aussi «Assassin Creed Codename Jade», un épisode dont l’action se passe en Chine et qui est spécifiquement conçue pour appareils mobiles (smartphones et tablettes).

D’aucuns diraient qu’Ubisoft s’éparpille, d’autre qu’il ne met pas tous les œufs dans le même panier.