Football: Barth Constantin: «Je pense à la Super League, pas à mes vacances»

Les voix sont encore un peu rauques d’une soirée de fête à Tourbillon que le compte à rebours a démarré pour le FC Sion. C’est dans moins de deux mois, le 20 juillet, que la Super League version 2024/2025 vivra ses trois coups, une semaine à peine après la finale de l’Euro en Allemagne.

Le club valaisan a des raisons de se montrer optimiste: il a dominé la deuxième division avec la manière, inscrivant 72 buts pour 23 encaissés. Une différence de buts de +49 largement meilleure que celle des trois promus de l’été dernier, Yverdon (+11), Lausanne-Sport (+15) et Stade Lausanne-Ouchy (+17).

La tentation est donc grande de s’inscrire dans la stabilité, malgré le spectre d’une saison ratée dans l’élite comme vient de le vivre le SLO, que Sion croisera dans l’ascenseur. «Par trois fois, on a pu se jauger face à des équipes de Super League, relève Barthélémy Constantin. On a prouvé que l’on pouvait rivaliser.»

Est-ce suffisant, cependant, pour tenir la route toute une saison dans la catégorie supérieure? Ne comptez pas sur le directeur sportif du FC Sion pour verser dans l’excès de confiance. «Aucune équipe de Super League ne ressemblait à ce que l’on a présenté l’année dernière…», reconnaît le fils Constantin.

Ce pas de retrait a permis au FC Sion de «remettre des valeurs en place», grâce à l’alchimiste Didier Tholot, seul ou presque à connaître la formule gagnante pour parler à l’oreille de Christian Constantin. «Aujourd’hui, on a un entraîneur qui fait de l’excellent travail et qui a permis à tout le monde de tirer à la même corde», confirme le directeur sportif de Tourbillon.

Préserver cet esprit tout en procédant à des retouches: voilà le défi de l’été. «Nous avons identifié depuis un moment des choses à améliorer. Mais quand on est en 2e division, on ne peut pas mentir aux joueurs: il faut donner des garanties, bien expliquer la feuille de route pour séduire de vrais renforts», poursuit Barthélémy Constantin.

Les mots-clés: football offensif et surtout identification avec le club et le public. Tout ce qui a manqué lors du funeste exercice 2022/2023, ponctué par les affaires autour du sulfureux Mario Balotelli. La saison prochaine, la star sera l’équipe.

Les premiers dossiers sont bien entamés, assure le dirigeant de 29 ans, qui espère pouvoir boucler des «deals» dans un futur très proche. «Il ne faut pas se rater, nous devons stabiliser le club en Super League. Je me réjouis davantage de tester cette nouvelle formule de championnat que de prendre des vacances!»