HumeurQuand les petits Suisses peuvent se moquer de Ronaldo, Lewandowski ou Ibrahimovic
Okafor, Vargas, Itten et la Suisse ont obtenu leur billet direct pour la phase finale de la Coupe du monde. Les grands attaquants de la planète, eux, devront passer par la case barrages…
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Cedric Itten et les Suisses sont qualifiés. Ronaldo, Lewandowski et Ibrahimovic attendront…
imago images/GeisserIls s’appellent Cristiano Ronaldo, Robert Lewandowski et Zlatan Ibrahimovic. Ils jouent à Manchester United, au Bayern Munich et à l’AC Milan. Ils sont considérés comme étant trois des meilleurs attaquants du monde.
Ils s’appellent Noah Okafor, Ruben Vargas et Cedric Itten. Ils jouent au Red Bull Salzbourg, à Augsbourg et à Greuter Fürth. Ils ne sont pas considérés comme étant trois des meilleurs attaquants du monde.
Mais le destin a joué un tour facétieux aux trois stars. Là où Ronaldo, Lewandowski et Ibrahimovic n’ont pas réussi à faire la différence, Okafor, Vargas et Itten se sont signalés à l’attention de la planète foot.
Les trois premiers cités devront passer par des barrages de tous les dangers pour espérer disputer la phase finale de la Coupe du monde 2022, leur sélection respective (Portugal, Pologne et Suède) n’ayant pas réussi à accrocher la première place de leur groupe.
Les trois Suisses n’ont plus aucun souci à se faire: ils sont qualifiés pour le Qatar, et au mois de mars prochain, ils pourront regarder leurs modèles batailler en étant tranquillement installés sur leur canapé, et en se demandant quels adversaires ils n’auront pas à affronter au bord du golfe Persique.
Cette situation montre bien à quel point la valeur du collectif prime par rapport aux individualités. Bien sûr, celles-ci peuvent faire tourner un match à tout moment. Mais, sur la longueur d’une qualification ou d’un tournoi, l’esprit de groupe, la volonté et la ténacité – alliés à certaines qualités footballistiques, bien sûr – font la différence.
La Suisse a peut-être eu de la chance contre l’Italie – on pense aux deux penalties ratés par Jorginho –, mais elle n’a en tout cas pas volé ses deux matches nuls. Elle a mis toutes ses forces dans la (les) bataille(s) pour se donner le droit de pouvoir décrocher sa qualification directe en ne comptant que sur elle-même, lundi à Lucerne face à la Bulgarie.
Et elle est parvenue à ses fins. Quand bien même la scoumoune a semblé vouloir s’inviter: 0-0 à la mi-temps, deux poteaux, deux buts annulés pour hors-jeu. Certains auraient pu baisser les bras. Mais pas cette équipe de Suisse. Pas Okafor, ni Vargas, ni Itten. Ni les autres.
Se mettant au service de leur collectif, tous les Suisses ont tiré à la même corde, continuant de presser, comme s’ils savaient que les buts allaient finir par tomber. Et c’est bien ce qui est arrivé!
Okafor, Vargas et Itten disputeront la Coupe du monde – pour autant qu’ils soient sélectionnés par Murat Yakin. Ronaldo, Lewandowski et Ibrahimovic, eux, doivent encore patienter. Et rien ne permet d’affirmer que ces trois-là seront de la fête, toutes stars mondiales qu’elles soient…