Près de 3% des jeunes ont un usage problématique des jeux vidéo

Les réseaux sociaux, jeux vidéo et autres services sur internet font parie intégrante de la vie des jeunes. En 2022, «31% des garçons de 15 ans et 5% des filles du même âge ont joué tous les jours à des jeux vidéo en ligne» et parmi eux, près de «3% présentent un usage problématique», tel qu’un trouble addictif. C’est ce que révèlent les résultats de l’étude nationale Health Behaviour in School-aged Children (HBSC) 2022 (voir encadré), publiés ce lundi par Addiction Suisse.

Concernant les réseaux sociaux, les données montrent que «82% des garçons et 89% des filles de 15 ans vont tous les jours sur les réseaux sociaux comme WhatsApp, Snapchat, TikTok ou Instagram». 16% des garçons et 22% des filles disent avoir des contacts avec d’autres personnes – principalement leurs amis proches – presque tout au long de la journée.

L’usage problématique des réseaux sociaux «concerne 4% des garçons de 15 ans en 2022 et 10% des filles». Chez les secondes, ce taux a plus que doublé par rapport à 2018, note Addiction Suisse. Cet usage problématique «pourrait être lié à la pandémie, qui sévissait encore en 2022. On observe ainsi que la moitié environ des jeunes de 15 ans ont souvent utilisé les réseaux sociaux pour échapper à des sentiments négatifs (contre à peu près un tiers en 2018)», avance la fondation.

Ces résultats amènent le constat suivant: «Bon nombre de jeux vidéo, mais aussi de réseaux sociaux, incluent des mécanismes qui poussent à y consacrer le plus de temps possibles et/ou à dépenser un maximum d’argent». Pour cela, Addiction Suisse appelle la politique à «mieux protéger la jeunesse».

L’étude dévoile également  que «8,3% des garçons de 15 ans et 13,6% des filles du même âge ont indiqué avoir été harcelés au moins une fois dans l’espace virtuel au cours des derniers mois». Le cyberharcèlement se caractérise, entre autres, par la diffusion de messages ou posts blessants à propos d’une personne ou de photos embarrassantes.