TennisDe Turin à Genève, le jour le plus long de David Goffin
Eliminé d’un Challenger à Turin vendredi soir, le Belge a roulé de nuit pour être à l’heure pour le début des qualifications du Geneva Open, samedi.
- par
- Jérémy Santallo - Genève
Sous un doux soleil et un déluge de pollens, le Geneva Open a démarré en toute quiétude samedi, avec le premier jour des qualifications, au lendemain du raz-de-marée médiatique provoqué par l’annonce de l’arrivée dans les prochaines heures au parc des Eaux-Vives d’un certain Novak Djokovic.
En attendant le No 1 mondial, qui doit arriver dimanche soir ou lundi matin, le public genevois et romand s’est amassé en nombre samedi sur le site du club de tennis de la rive gauche. Huit matches étaient au menu et si la carte n’avait rien à voir avec ce qui sera proposé à partir de lundi, les spectateurs se sont régalés du local de l’étape, Antoine Bellier, invité par les organisateurs et logiquement battu (6-3 6-4) par Gijs Brouwer, mais aussi de David Goffin.
Ancien septième joueur mondial, quart de finaliste en Grand Chelem à quatre reprises et finaliste en 2017 du Masters réunissant les meilleurs joueurs de la saison après avoir dompté Rafael Nadal et Roger Federer (!), le Belge de bientôt 34 ans est un nom référencé du circuit, bien qu’il soit désormais redescendu à la 115e place mondiale. Tête de série No 3 de ces qualifications et vainqueur expéditif de l’Italien Gianluca Majer (6-3 6-1), Goffin a pourtant dû se faire violence pour débarquer à l’heure au bout du lac.
«J’ai hésité à venir»
Parce que vendredi, après un succès en matinée au Challenger de Turin, il a dû remettre le couvert en fin de journée contre Lorenzo Musetti – défaite 6-4 6-3. Une douzaine d’heures plus tard, il était sur le court No 1 du TC Genève… «Ca été galère en Italie, où nous sommes restés enfermés pendant trois jours avec la pluie, a-t-il expliqué samedi en zone mixte. J’ai hésité à venir, c’est vrai, mais après quelques heures de sommeil, je suis parti à 3 heures du matin pour rouler de nuit et être prêt à jouer ici. Et après ma performance du jour, je crois que je peux dire que je suis content d’être là.»
De passage pour la première fois dans le tournoi 250 de la Cité de Calvin, celui qui sera bientôt père se réjouissait de sa nuit de sommeil à venir. «On a plutôt bien géré ça maintenant, c’est important de bien récupérer parce que souvent, c’est le jour d’après que l’on a un coup de mou. Si j’ai la moindre petite alerte, je ne prendrais aucun risque. Mais sinon, je serais à fond.»
Gêné par son dos et sa nuque ces dernières semaines, Goffin veut se servir de Genève comme d’un tremplin avant Roland-Garros, où il vient juste d’entrer dans le tableau principal. «J’ai besoin de matches après avoir été pas mal freiné ce printemps. Les choses se mettent en place juste à temps avant Paris, j’espère que mon niveau va aller crescendo ici.» Il a rendez-vous à 12h, dimanche, sur le court No 2 avec le Néerlandais Gijs Brouwer.