Etats-Unis: Trump restreint sur les réseaux sociaux pour son procès pénal

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États-UnisTrump restreint sur les réseaux sociaux pour son procès pénal

L’ancien président a comparu, mardi, par visioconférence devant le Tribunal de Manhattan, où le juge de son procès pour fraudes comptables lui a notifié des restrictions de communication.

Donald Trump le 2 mai 2023.

Donald Trump le 2 mai 2023.

AFP

Costume bleu foncé, cravate rouge, le candidat à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de 2024 est apparu sur un écran, depuis la Floride, sept semaines après sa comparution physique pour son inculpation, qui avait déclenché une frénésie médiatique et mis les services de sécurité de New York sur les dents.

Le 45e président des États-Unis (2017-2021) a plaidé non-coupable de 34 fraudes comptables liées à des paiements pour étouffer des affaires embarrassantes durant la campagne présidentielle de 2016, dont 130’000 dollars pour acheter le silence d’une star de films X sur une relation supposée entre eux.

Le juge Juan Merchan a indiqué, mardi, aux parties que le procès commencerait le 25 mars 2024, à une période coïncidant avec la primaire du parti républicain, durant laquelle Donald Trump affrontera le gouverneur de Floride Ron DeSantis. Donald Trump s’est vu interdire de diffuser d’ici là certains éléments du dossier sur les réseaux sociaux, notamment les pièces communiquées par l’accusation pour lui permettre de préparer sa défense.

Drapeaux américains derrière lui, il a semblé réagir avec dépit, secouant la tête lorsque le juge lui a signifié qu’il pourrait être poursuivi pour outrage au tribunal s’il ne respectait pas cette obligation. Il a simplement répondu oui quand Juan Merchan lui a demandé s’il avait reçu copie de l’ordonnance.

Le juge a aussi prévu, pour certaines pièces en particulier, que Donald Trump pourrait les consulter avec sa défense mais pas les photocopier ni les photographier ou les retranscrire. Il a aussi pour interdiction de divulguer les noms d’employés du Parquet de Manhattan.

Liberté

Le juge a répondu à une requête de ce Parquet, qui a mis en avant l’habitude de l’ancien président d’attaquer avec virulence les témoins contre lui et les procureurs qui le visent, comme celui de Manhattan, l’Afro-Américain Alvin Bragg, qu’il a qualifié d'«animal» et de «raciste».

Un des avocats de Donald Trump, Todd Blanche, a indiqué au juge que l’ancien président était «très inquiet» d’une violation de son droit à s’exprimer librement. Le juge a répondu que le milliardaire républicain était toujours libre de s’exprimer sur l’affaire et de faire campagne.

Mais Donald Trump a semblé exaspéré quand Juan Merchan a demandé aux parties de ne pas prendre d’engagements pouvant interférer avec le procès.

Ce procès pénal, une première pour un ancien président américain, s’ajoute à d’autres ennuis judiciaires pour Donald Trump, 76 ans. Il est aussi dans le viseur de la justice pour son implication présumée dans une tentative de retourner en sa faveur les résultats de la présidentielle de 2020 en Géorgie, et sur son rôle dans l’assaut du Capitole par ses partisans le 6 janvier 2021.

Il a été jugé civilement responsable, le 9 mai, d’une agression sexuelle en 1996 concernant l’ancienne journaliste E. Jean Carroll et de diffamation à son encontre, par un jury citoyen qui l’a condamné à verser 5 millions de dommages-intérêts. Il a fait appel.

(AFP)

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