France-Italie: Les travaux du tunnel du Mont-Blanc reportés de huit jours

Le report des lourds travaux de rénovation du tunnel du Mont-Blanc, convenu jeudi entre la France et l’Italie, à la suite d’un éboulement en Savoie, pourrait être limité à huit jours si les conditions le permettent, a indiqué, vendredi, une source proche du conseil d’administration de l’ouvrage.

«Seule la décision de décalage de la fermeture est prise à ce jour. Pour l’instant, il est prévu le report de la fermeture de huit jours, en l’état actuel de nos connaissances. Le reste n’est que spéculation», a indiqué cette source.

Jeudi, le Ministère italien des transports avait évoqué que les travaux seraient «probablement reportés à septembre 2024», Matteo Salvini, vice-Premier ministre italien chargé des Transports, disant redouter «un blocage» voire «le chaos» en l’absence de report.

De longue date, le tunnel du Mont-Blanc devait être fermé pendant plus de trois mois à la circulation, du 4 septembre au 18 décembre, pour de lourds travaux de maintenance, puis autant en 2024.

Mais un éboulement survenu, dimanche en Savoie, dans la vallée de la Maurienne, a impacté la route alternative qui passe par le tunnel du Fréjus et entraîné la fermeture de ce dernier. D’où la décision de reporter les travaux de l’ouvrage du Mont-Blanc, afin d’éviter un engorgement du trafic entre France et Italie.

«Si la fermeture du tunnel du Mont-Blanc peut être réalisée au plus tard le 11 septembre, nous sommes en mesure de faire face aux flux de poids lourds avant cette date, puis de conduire tous les travaux prévus, avec une réouverture à la date promise du 18 décembre», a poursuivi la source. Si elle intervient après le 11 septembre, «plusieurs options plus conséquentes devront être analysées», y compris celle d’un «report complet des travaux à l’automne 2024».

Les autorités françaises espèrent rétablir d’ici à huit jours la circulation routière sur l’autoroute A43 entre la France et l’Italie, ce qui devrait permettre de rouvrir le tunnel du Fréjus aux véhicules de plus de 3,5 tonnes, interdits depuis dimanche.

Cette fermeture partielle s’est traduite par des conditions de circulation «très difficiles», en début de semaine, au tunnel du Mont-Blanc, avec des temps d’attente pour les poids lourds pouvant atteindre quatre heures et demie.

La société concessionnaire française Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc (ATMB), qui gère le tunnel, a dû rappeler des dizaines de ses agents péagers, qui devaient initialement cesser de travailler, jusqu’à la fin des travaux, mi-décembre.