Haut-KarabakhLes séparatistes déposent les armes mercredi pour négocier jeudi
Moins de 24 heures après avoir lancé une opération militaire d’envergure pour reprendre le Haut-Karabakh, l’Azerbaïdjan a confirmé un cessez-le-feu avec les séparatistes arméniens.
Les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh ont annoncé qu’ils déposaient les armes ce mercredi, dans le cadre d’un cessez-le-feu, et négocieront dès jeudi la réintégration de cette région disputée à l’Azerbaïdjan. «Un accord a été conclu sur le retrait des unités et des militaires restants des forces armées de l’Arménie et sur la dissolution et le désarmement complet des formations armées de l’Armée de défense du Haut-Karabakh», a indiqué la présidence séparatiste, annonçant en outre de premiers pourparlers concernant «la réintégration» du territoire à l’Azerbaïdjan, jeudi, dans la ville azerbaïdjanaise de Yevlakh.
Les autorités azerbaïdjanaises ont confirmé cet accord pour un cessez-le-feu et la tenue de premiers pourparlers jeudi. Cet accord a été trouvé après une médiation des forces russes de maintien de la paix, déployées sur place depuis fin 2020 et la fin d’une guerre de six semaines remportée par l’Azerbaïdjan.
Le Ministère azerbaïdjanais de la défense a annoncé, dans la foulée des séparatistes, que les forces du Haut-Karabakh seront désarmées et qu’une trêve devait entrer en vigueur à 13h, heure locale. La présidence a, elle, confirmé la tenue de négociations, jeudi, à Yevlakh, moins de 24 heures après avoir lancé une opération militaire d’envergure pour reprendre cette région, qui échappait à son contrôle depuis plus de trente ans et la proclamation d’indépendance, à la dissolution de l’URSS, de séparatistes soutenus par l’Arménie.
Erevan «n’a pas participé» à la rédaction de l’accord
Juste après l’annonce du cessez-le-feu, l’Arménie a déclaré ne pas «avoir participé» à la rédaction de l’accord, selon son Premier ministre, Nikol Pachinian. «Nous avons pris note de la décision des autorités du Karabakh de cesser les hostilités et de déposer les armes», a-t-il affirmé lors d’une adresse à la nation à la télévision. Il a ajouté que l’Arménie n’avait plus d’unités militaires dans la région depuis août 2021.
Auparavant, Erevan avait affirmé qu’en près de 24 heures, au moins 32 personnes avaient été tuées et plus de 200 autres blessées depuis l’offensive azerbaïdjanaise.