HippismeMartin Fuchs a vécu une grosse émotion au concours de Genève
Après avoir vécu les adieux de son Clooney, le cavalier zurichois a été proche de réaliser la passe de trois avec Leon Jei lors d’un Grand Prix remporté finalement par l’Américain McLain Ward.
- par
- Christian Maillard Genève
Comme on pouvait s’y attendre, après trois jours de grand sport, Palexpo a beaucoup vibré ce dimanche, avec énormément d’émotions à l’occasion du bouquet final de ce 61e concours hippique de Genève. Il y a eu des larmes tout d’abord pour Clooney, le cheval de légende de Martin Fuchs, qui a eu droit à un hommage bien mérité, avant qu'on ne lâche les 40 cavaliers privilégiés pour le traditionnel Rolex Grand Prix.
Sur cette piste aux étoiles, ces deux-là avaient remporté en 2019 cette épreuve si prisée, sous les vivats d’un public qui leur a, dimanche encore, réservé une magnifique ovation. C’est devant toute sa famille, ses amis, son entourage de l’écurie et le propriétaire Luigi Baleri, que le duo a effectué un émouvant tour d’honneur. «Je veux remercier mes parents, Thomas et Renata, mais aussi tous ceux qui se sont occupés durant neuf ans de mon chouchou, le cheval de ma vie, comme si c’était leur fils. Ainsi que vous, Genève, qui avez été le meilleur public du monde et les organisateurs de ce CHI. Vous me faites chaud au cœur», s’est exclamé, devant les 9500 spectateurs, un No 2 mondial, l’estomac noué, dans les talons.
McLain Ward joue les trouble-fêtes
C’était avant que les 40 participants de ce Grand Prix ne lâchent les chevaux, à commencer par le Zurichois, double tenant du titre. Après tant d’émotions avec son Clooney, on pensait que Martin Fuchs aurait de la peine à retrouver toute sa «tête» et sa concentration nécessaire pour tenter de réaliser la passe de trois. Mais c’était oublier que Leone Jei adore lui aussi Genève. Sur son dos, le Suisse s’est senti pousser des ailes. Ce duo de rêve a été phénoménal jusqu’au barrage avec un temps canon, mais c’est finalement l'Américain McLain Ward qui a joué les trouble-fêtes en étant le meilleur des treize derniers rescapés d’un dimanche pas comme les autres. Pour 1’’34…
Impressionnant vendredi lors du Top 10 avec son King Edwards, Henrik von Eckermann n’a pas connu la même réussite ce dimanche. Le mari suédois de Janika Sprunger, champion du monde et champion olympique par équipe, devra encore attendre avant d’épingler cette épreuve. Celle, si prestigieuse, qui manque toujours à son palmarès.