«Dead Space», le bon usage du remake

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Jeu vidéo«Dead Space», le bon usage du remake

Déjà très solide en 2008, ce classique mis à jour du jeu d’épouvante frise la perfection sur PC et consoles de dernière génération.

Jean-Charles Canet
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Jean-Charles Canet
Parfois, Isaac flotte dans le vide (et on ne l’entend plus crier).

Parfois, Isaac flotte dans le vide (et on ne l’entend plus crier).

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Quelque part dans notre galaxie, le gigantesque vaisseau USG Ishimura ne répond plus juste après avoir émis un appel de détresse. L’USG Kellion, approche le «brise-surface» et manque de s’écraser dans le sas d’entrée (va falloir réparer, c’est ballot). Son équipage, dont un certain Isaac qui aimerait bien retrouver saine et sauve sa compagne, débarque et se met à la recherche de survivants. Mais apparemment pas âme qui vive… Juste de drôles de bruits dans les conduits.

Sorti en 2008, «Dead Space» avait produit son petit effet dans le genre «jeux qui font peur», dominé par la franchise «Resident Evil». Le divertissement, si l’on peut dire, avait connu un joli succès critique; un succès public aussi mais pas aussi massif que souhaité par Electronic Arts. Bien que déçu, l’éditeur n’en a pas moins produit deux suites, sans grande conviction avant de décider qu’il était temps de laisser en paix les histoires de combinaisons spatiales qui se déchirent sous les griffes de mutants.

Ce n’est donc pas sans étonnement que fut reçue la nouvelle qu’un remake du «Dead Space», premier du nom, financé par le même éditeur, était en cours de développement. Le produit fini est arrivé le vendredi 27 janvier sur les consoles nouvelle génération (PS5 et Xbox Series) et PC (sur Steam ou Origin).

Alors refonte opportuniste et bâclée ou tentative de tirer un chef-d’œuvre d’un bon jeu? Une fois n’est pas coutume, et même si on sait que cela n’est jamais totalement vrai, on est tenté par la deuxième proposition. Car il ne faut pas attendre longtemps pour s’apercevoir que les artisans derrière le projet ne se sont ni contentés d’un replâtrage, ni n’ont voulu tout casser pour faire quelque chose d’autre. «Dead Space» reste ainsi ce qu’il fut, du début à la fin avec quelques ajouts qui s’apparentent plus à des corrections, des ajustements, qu’à une nouvelle proposition. Mais en termes de gameplay «Dead Space» 2023 est comme s’il avait bénéficié de 15 ans de peaufinage et tout autant de montée en puissance des ordis et consoles.

Donc, chapeau pour le spectacle, bravo pour la réalisation, une tape dans le dos pour les péripéties et le rythme, un pincement de l’oreille gauche pour l’histoire solide (pour un jeu vidéo) mais un gros poing sur le nez (amical) pour les couloirs sombres, les effets d’éclairage glaçants, les sueurs froides et les dégoûtants démembrements. Méchant «Dead Space».

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