Gharbi et le SLO repoussent l’échéance face à Grasshopper

Les spectateurs lausannois ne portent qu'un intérêt poli au Stade Lausanne Ouchy et ce n'est pas une nouveauté. Mais les suiveurs du jeu de ballon de la capitale olympique auraient bien tort de ne pas profiter des quelques matches où ils peuvent encore apprécier le talent d'Ismaël Gharbi sur la pelouse de la Pontaise.

Car dans quelques semaines, ce sera avec un onéreux abonnement à la TV qu'ils le verront et ils auront alors manqué le coche pour pouvoir dire un jour: «Je l'ai vu en vrai».

On s'est longtemps demandé si la meilleure action de la 1re période (voire du match…) n'était pas venue du sifflet de M. Luca Piccolo. A la 10e, l'arbitre tessinois a laissé l'avantage après une intervention en retard du gardien Vachoux sur Momoh à l'entrée des 5 mètres. Le ballon est bien arrivé ensuite sur une Sauterelle qui passait par là, mais son essai a été contré.

Le directeur de jeu est judicieusement revenu sur le penalty et Babunski en a profité pour ouvrir le score. Mais la bonne décision de l'homme en jaune fluo a été effacée par le show Gharbi, qui allait débuter sous peu.

Des tirs et des feux d'artifice

Quand les deux moins bonnes attaques de la ligue s'affrontent, on n'est pas censé attendre monts et merveilles de la partie. Mais c'était oublier la présence sur le pré du jeune Français. Il a d'abord ponctué par un tir une jolie action collective que Hammel, un ancien de la maison, a repoussé tant bien que mal (29e). Juste après, un coup franc du «Titi» parisien, pris de 25 bons mètres, s'est écrasé sur la barre (31e). Une minute plus tard encore, le No 14 (bien porté) a offert le 1-1 sur un plateau à Ajdini, qui n'a pas manqué l'offrande. Sa soirée aurait pu être parfaite s’il avait gagné son duel avec Hammel à la 70e.

Le reste de ce début de soirée a surtout été illuminé par les nombreux fans de GC - qui avaient un sacré stock de feux d'artifice et autres torches -, auxquels tendait de répondre un supporter lausannois, bien seul avec son tambour et ses lunettes noires. Tout ce petit monde n'a plus eu vraiment l'occasion de vibrer, à part une petite frayeur sur une volée de Ndenge à la 93e, bien sortie par Vachoux.

Avec ce nul, le SLO a évité d'être déjà condamné mathématiquement au tour de relégation, à 7 rondes de la fin du 3e tour. C'est toujours ça de pris. Et à la fin, le score et la bière aidant, ils étaient même trois Lausannois à chanter!