Zurich: Les 520 gorets ont fini dans la gamelle de nos animaux de compagnie

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ZurichLes 520 gorets ont fini dans la gamelle de nos animaux de compagnie

La Suisse est en état de surproduction de porc. Elle se met à en exporter… avec parfois quelques imprévus.

Malgré des prix encore plus bas à l’étranger, des entreprises se voient contraintes d’exporter leurs bêtes.

Malgré des prix encore plus bas à l’étranger, des entreprises se voient contraintes d’exporter leurs bêtes.

VQH

C’est une triste épopée qu’ont connue un peu plus de 500 gorets pendant la canicule de juillet. L’histoire est racontée dans la «SonntagsZeitung». Ce jour-là, les animaux sont chargés en camion pour être exportés dans un abattoir dans le sud de l’Allemagne afin de devenir des cochons de lait. Or juste avant la frontière, fin de parcours. L’Allemagne interdit le transport d’animaux lors des journées où la température extérieure est trop élevée.

Que faire des 520 porcelets? La société en charge cherche alors à trouver des repreneurs. Elle tente un premier abattoir, mais celui-ci ne peut pas. C’est finalement l’abattoir de la ville de Zurich qui a pu accueillir les animaux, les abattre et les transformer en aliments pour animaux domestiques, comme le confirme le service vétérinaire cantonal. 

La demande diminue

Pour le journal zurichois, le cas est emblématique de la problématique actuelle: la Suisse est devenue trop efficace en matière d’élevage de porcs alors que, en même temps, la consommation est en baisse. Il y a dix ans, les Suisses mangeaient en moyenne 25 kilos de viande de porc par an. Aujourd’hui, c’est 3,6 kilos de moins.

La situation ne satisfait personne. Surtout pas les éleveurs, qui voient les prix baisser et sont obligés d’exporter là où les prix sont encore plus bas. Un groupe de travail de l’association Suisseporcs cherche à mettre en œuvre des solutions pour résoudre le problème de la production excessive, et par ricochet, celui des prix trop bas.

(ywe)

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