Jura bernois: Deux tigresses tchèques sont sauvées

Devenu une maison de retraite pour animaux sauvages, le Sikypark de Crémines est parvenu à sauver deux tigres de cirque promis à l’euthanasie en République tchèque. Les félins Jasmina et Seron ont été transportés dans le parc de sauvetage animalier du Jura bernois.

Le propriétaire des deux tigres est le fils d’un dompteur tchèque. Au décès de son père, il a hérité de quatre animaux sans disposer des connaissances requises pour travailler avec des félins. Sa situation était d’autant plus compliquée que la loi sur la détention privée de félins a été renforcée.

«Il a gardé les animaux pendant deux ans sur un site industriel isolé», rapporte aujourd’hui le Sikypark. Les tigres étaient soignés, mais les conditions de détention étaient «plus que précaires». Devant l’imminence d’une expulsion officielle synonyme d’euthanasies, le propriétaire désespéré a entrepris des recherches qui l’ont mené au Sikypark.

À Crémines, le directeur de zoo Marc Zihlmann s’est immédiatement rendu sur place. «Les tigres étaient entassés dans des wagons de cirque sur un site industriel isolé», a-t-il rapporté. «J’ai été choqué en voyant ces quatre grands félins qui ont dû rester pendant deux ans dans un espace très restreint», a-t-il ajouté.

Une femelle et un mâle ayant trouvé un nouveau foyer dans un parc animalier allemand, le sauvetage est réussi sur toute la ligne.

Après un long voyage, les deux femelles Jasmina et Seron s’habituent désormais à leur nouvel environnement. «La date à laquelle les visiteurs pourront voir les deux tigresses dépendra de la rapidité avec laquelle elles s’adapteront à leur nouvel environnement», précise le parc animalier. Jasmina et Seron ayant été maintenues dans l’isolement pendant deux ans, ces fauves de sept ans ont besoin de temps.

Depuis bientôt cinq ans, le Sikypark accueille des félins, mais aussi des animaux indigènes domestiques ou sauvages, des petits animaux exotiques ainsi que de nombreuses espèces d’oiseaux. Ce parc héberge quelque 550 animaux de 74 espèces.

Plus de 90% de sa population provient d’une saisie par un service vétérinaire ou d’un abandon par un cirque, un zoo ou un particulier. Pour mener sa mission à bien, le Sikypark dépend des visiteurs, des donateurs et d’autres contributeurs.