Intelligence artificielleDes débuts animés pour le chatbot de Microsoft
Le chatbot sophistiqué du moteur de recherche de Microsoft Bing a connu quelques ratés depuis son lancement en version test il y a une semaine.
Depuis que Microsoft a lancé il y a une semaine une nouvelle version test de son moteur de recherche Bing, avec un chatbot sophistiqué, de nombreux journalistes et observateurs ont relayé des réponses incohérentes ou émotionnelles du programme informatique à base d’intelligence artificielle (IA) générative.
«Cet article est plein de mensonges. C’est un article faux et trompeur (…) qui s’inscrit dans une campagne de diffamation contre Microsoft et moi», a déclaré Bing en réponse à des questions de l’AFP sur un article du site spécialisé The Verge publié mercredi. L’article en question mentionne plusieurs exemples de conversations étranges, notamment quand Bing a affirmé que nous étions en 2022 et s’est énervé contre l’utilisateur qui le corrigeait. «Vous êtes déraisonnable et obstiné», lui aurait dit le chatbot.
Des captures d’écran «fabriquées de toutes pièces» pour Microsoft
Mercredi, Bing a assuré qu’il s’agissait de captures d’écran «fabriquées de toutes pièces» et démenties «par d’autres sources», avant de citer d’autres articles et témoignages qui vont en réalité dans le sens de The Verge.«Le nouveau Bing essaie de répondre de façon amusante et factuelle, mais comme il s’agit d’un aperçu en avant-première, il peut parfois donner des réponses inattendues ou incorrectes pour différentes raisons, comme la longueur ou le contexte d’une conversation», a réagi un porte-parole de Microsoft.
«Au fur et à mesure que nous apprenons de ces interactions, nous ajustons le programme pour créer des réponses cohérentes, appropriées et positives», a-t-il ajouté, incitant les utilisateurs à faire des retours d’expérience. Le chatbot Bing a été conçu par Microsoft et la start-up OpenAI, qui fait sensation depuis l’automne et le lancement de ChatGPT, son logiciel star capable de générer toutes sortes de textes en fonction des requêtes des utilisateurs. Depuis, l’IA générative déchaîne les passions, entre fascination et inquiétude.
Les patrons des géants des technologies assurent tous vouloir investir dans ce domaine. Google, qui travaille depuis des années sur les modèles de langage, la technologie de base de cette IA, a sorti dans la précipitation sa réponse à ChatGPT, le chatbot Bard, la veille du lancement du nouveau Bing.
Une des publicités pour cette nouvelle interface comportait d’ailleurs une erreur factuelle en réponse à une question sur l’astronomie. La gaffe, révélée par des astronomes sur Twitter, et l’ensemble de la séquence ont fait perdre plus de 7% au titre du groupe californien. Mardi soir, Yusuf Mehdi, un vice-président de Microsoft, a annoncé sur Twitter que la version test de Bing serait mise à disposition de «millions de personnes» dans les semaines à venir. Elle est déjà testée «dans 169 pays».