Irak: Entre 400 et 500 jihadistes de l’EI sont encore actifs

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IrakEntre 400 et 500 jihadistes de l’EI sont encore actifs

Un responsable militaire irakien a donné des chiffres sur la présence de membres du groupe État islamique dans son pays.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014, l’EI a vu son «califat» autoproclamé vaciller.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014, l’EI a vu son «califat» autoproclamé vaciller.

AFP

Le groupe État islamique (EI) compterait entre 400 et 500 combattants actifs en Irak, a estimé dimanche un haut responsable militaire irakien, au moment où l’organisation jihadiste poursuit ses attaques sporadiques contre les forces de sécurité et les civils.

Des estimations onusiennes dévoilées dans un rapport publié en février évoquaient, elles, «5000 à 7000 membres et partisans» de l’EI déployés entre l’Irak et la Syrie, dont «environ la moitié» seraient des combattants. Le rapport ne précisait pas leur répartition dans les deux pays voisins.

L’Irak a proclamé en 2017 sa victoire sur les jihadistes

Après une montée en puissance fulgurante en 2014, l’EI a vu son «califat» autoproclamé vaciller sous le coup d’offensives successives lancées dans ces deux pays avec le soutien d’une coalition internationale antijihadistes. L’Irak a proclamé fin 2017 sa victoire militaire contre les jihadistes, qui avaient autrefois conquis près d’un tiers de son territoire. Mais des cellules de l’EI continuent à viser sporadiquement forces de sécurité et civils.

«Selon les informations des agences de renseignement, le nombre total de membres de l’EI ne dépasse pas les 400 à 500 combattants, dans trois ou quatre provinces», a assuré le général Qaïs al-Mohamadawi, commandant adjoint de la cellule des opérations conjointes, qui chapeaute la coopération des forces de sécurité irakiennes avec la coalition internationale antijihadistes. «L’organisation EI a perdu sa capacité à attirer de nouvelles recrues», a-t-il précisé en conférence de presse.

Par ailleurs, le général a évoqué une opération menée le 26 février ayant permis de démanteler un «camp d’entraînement» jihadiste dans le désert de l’Ouest irakien. Lors de l’intervention dans la province d’Al-Anbar, 22 jihadistes ont été tués, a-t-il dit.

Baisse des réserves de trésorerie

Un rapport onusien publié en février à destination du Conseil de sécurité assurait qu’en Irak, l’EI opère toujours «dans des zones rurales montagneuses, où il exploite la porosité de la frontière irako-syrienne et conserve une manœuvrabilité suffisante pour échapper aux attaques des forces irakiennes».

Les jihadistes sont déployés sur un «théâtre opérationnel» recouvrant les régions de Kirkouk (Nord), Diyala (Nord-Est), Salaheddine (Nord) et la périphérie nord de Bagdad, où l’EI prend pour cible «des membres des forces de sécurité, des notables locaux et des civils», selon ce rapport.

Malgré une baisse des réserves de trésorerie – actuellement évaluées entre 25 et 50 millions de dollars, selon le document – l’EI a commencé à «blanchir de l’argent en investissant dans des activités commerciales légitimes, notamment dans l’hôtellerie et l’immobilier en Irak et en Syrie», est-il souligné. «Il aurait également eu recours au vol de bétail pour collecter des fonds».

(AFP)

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