Corée du Sud: Avions de combat déployés à l’approche d’appareils chinois et russes

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Corée du SudAvions de combat déployés à l’approche d’appareils chinois et russes

Deux avions militaires chinois et quatre avions militaires russes ont pénétré la zone de défense aérienne  de l’armée sud-coréenne, jeudi.

La Corée du sud a déployé des avions de combat «afin de se préparer à toute éventualité».

La Corée du sud a déployé des avions de combat «afin de se préparer à toute éventualité».

AFP

Les avions chinois et russes sont entrés et sortis de la zone d’identification de la défense aérienne de la Corée  (Kadiz) en mer de l’Est, également appelée mer du Japon, entre 11h53 (03h53 heure suisse)et 12h10, a déclaré l’état-major interarmées de Séoul. 

Mais «il n’y a pas eu d’invasion de l’espace aérien», a souligné l’état-major, l’armée sud-coréenne les a identifiés «avant qu’ils ne pénètrent dans la Kadiz et a déployé des avions de combat de l’armée de l’air, pour prendre des mesures tactiques, afin de se préparer à toute éventualité». 

Alliés traditionnels de la Corée du Nord

Une zone d’identification de la défense aérienne est une zone plus large que l’espace aérien d’un pays dans laquelle ce dernier tente de contrôler les aéronefs pour des raisons de sécurité, mais ce concept n’est défini dans aucun traité international. 

La Chine et la Russie sont les alliés traditionnels de la Corée du Nord et Washington a averti, le mois dernier, que les liens militaires entre Pyongyang et Moscou étaient particulièrement «croissants et dangereux». Les États-Unis ont appelé Pékin, le plus important bienfaiteur économique du Nord, à contenir Pyongyang. 

Tensions autour de Taïwan

L’incident de jeudi survient une semaine après que le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan a déclaré que Washington et ses alliés asiatiques, Séoul et Tokyo, allaient «défendre» la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan. Les trois alliés ont également réitéré leur engagement en faveur de «la liberté de navigation» dans la zone contestée de la mer de Chine méridionale. 

La Chine considère Taïwan comme une province qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile en 1949.  Ces dernières années, Pékin a intensifié la pression militaire sur l’île, promettant de s’en emparer un jour. Taïwan est un point de tension majeur entre la Chine et les Etats-Unis, plus important allié de Taipei.

Pyongyang aidé par la Russie

Le mois dernier, la mise en orbite de «Malligyong-1», premier satellite espion nord-coréen, a entraîné la suspension – partielle par le Sud et totale par le Nord – d’un accord militaire conclu il y a cinq ans pour apaiser les tensions bilatérales. Selon Séoul, Pyongyang a bénéficié de l’aide de Moscou, en échange de la fourniture d’armes utilisées dans la guerre de la Russie contre l’Ukraine. 

En juin déjà, la Corée du Sud avait déployé des avions de combat quand des avions de combat chinois et russes effectuaient des manœuvres aériennes conjointes à proximité de son espace aérien, au-dessus de la mer du Japon et de la mer de Chine orientale. Comme lors de l’incident de jeudi, aucun d’entre eux n’avait violé l’espace aérien de la Corée du Sud à ce moment-là.

(AFP)

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