CocasseLes Suisses de Belgique sommés de ne pas interagir avec Ignazio Cassis
Les expatriés ont reçu un e-mail surprenant au sujet de la visite du président de la Confédération à Bruxelles la semaine prochaine.
- par
- Laurent Flückiger
«Chères et chers compatriotes. Fin novembre, nous vivrons un grand événement en Belgique! Le Président Ignazio Cassis viendra, en tant que chef d’État suisse, en visite d’État en Belgique avec tous les honneurs protocolaires.» La semaine dernière, l’ambassade de Suisse en Belgique a envoyé un e-mail aux ressortissants suisses de Belgique annonçant la venue du ministre tessinois à Bruxelles du mercredi 23 au vendredi 25 novembre. Le chef du DFAE et son épouse seront reçus par le roi Philippe et la reine Mathilde. Il est notamment prévu le dépôt d’une gerbe sur la tombe du soldat inconnu.
C’est à cette partie du programme, prévue le jeudi à 10 h, que la colonie suisse pourra assister, écrit l’ambassade. Mais elle avertit: «Nous voudrions toutefois attirer votre attention sur le fait que vu les prescriptions protocolaires strictes, il ne vous sera PAS possible de serrer la main du Président de la Confédération ou d’interagir avec lui sous quelque forme que ce soit.» En majuscules et en gras dans le texte.
Programme chargé
«Cette phrase fait bien rire les Suisses de Belgique. On nous invite mais il ne faut surtout pas montrer que nous sommes là», confie l’expatrié qui nous a transmis le courrier. Le ton est en effet pour le moins sec. Et la demande est d’autant plus surprenante qu’en général Ignazio Cassis est plutôt un amateur de bains de foule.
Renseignement pris auprès du DFAE, ce n’est pas la décision du président de la Confédération. C’est le protocole militaire.
«La cérémonie à la tombe du soldat inconnu, moment très solennel, suit un protocole militaire strict et minuté, avec des distances à respecter. Les directives pour le déroulement de cette cérémonie sont données par le protocole belge», explique son chef de service de presse, Michael Steiner, qui se veut rassurant: «Bien entendu, le président de la Confédération Cassis prendra ensuite un court instant pour saluer les citoyennes et citoyens suisses présents. Mais en raison du programme chargé de la visite d’État, le contact avec la population se limitera malheureusement à quelques brefs moments.»
Quant à notre expatrié, il insiste: «Je vais essayer de lui serrer la main quand même!»