FootballPuisque Nice n’a pas voulu d’eux, les fans bâlois sont à San Remo
Près d’un millier de supporters rhénans ont rebroussé chemin à la douane, en raison de l’interdiction de déplacement prononcée par les autorités françaises. Ils ne seront pas présents pour Nice-Bâle jeudi (21h).
- par
- Valentin Schnorhk Nice
«Un ticket pour l’histoire». Le slogan pullule en ville de Nice. La campagne de billetterie a marché: l’ensemble des places disponibles à la vente pour le match retour de Conference League contre le FC Bâle ont trouvé preneur. Ils seront 30’000 Niçois à encourager leur équipe, après le 2-2 du match aller. Mais il n’y aura aucun Bâlois.
La décision du Ministère de l’intérieur français a été confirmée jeudi à la mi-journée par le Conseil d’Etat: aucun supporter rhénan ne pourra accéder à l’Allianz Riviera. Et en ville de Nice, ils ont dû se faire discrets durant la journée de jeudi. Plusieurs fourgons de police ont passé leur journée à surveiller la place Massena, poumon du centre-ville. Sans avoir besoin d’intervenir, a priori.
Même s’il y a des Bâlois présents à Nice. Ceux qui sont arrivés par leurs propres moyens, probablement avant jeudi. Ils sont prudents: pas d’habits ou d’accessoires à l’effigie du FCB, lesquels sont formellement interdits. Alors certains sont en ville, par petits groupes, sans se faire voir, en attendant ce match auquel ils ne pourront pas assister.
16 cars se sont arrêtés à la douane
Les autres, qui devaient rejoindre la Côte d’Azur en embarquant dans l’un des 16 cars de la Muttenzerkurve (la principale tribune bâloise), avaient certes pris la route. Mais ils ont rebroussé chemin à la douane italienne, du côté de Vintimille, après avoir eu vent de la décision administrative du Conseil d’État et constaté la très forte présence policière. Sans heurt ni violence.
Le groupe de fans bâlois a communiqué sur son site internet avoir décidé de vivre le match en Italie, à San Remo, non loin de la frontière. Dans cette cité balnéaire de Ligurie, près d’un millier de Bâlois sont réunis et ont défilé. Aucun incident n’a été relevé.
De son côté, le FC Bâle, qui a plusieurs fois décrié l’amateurisme des autorités françaises depuis mercredi, s’est moqué sur les réseaux sociaux de la décision en publiant une vidéo accompagnée du message «En Suisse, on dit «merci pour rien»». Pas sûr que la gestion des supporters à la française en sorte grandie.