Pékin 2022La Suisse ne rejoint pas le «boycott diplomatique»
Le chef du Département fédéral des affaires étrangères a répondu de manière très diplomatique à une question de la conseillère verte bâloise Sibel Arslan. La Suisse officielle sera représentée. Mais on ne sait pas comment.


La suisse sera représentée à la cérémonie d’ouverture des JO d’hiver de Pékin, au début février 2022.
Olmypics.comLes Verts suisses avaient proposé, la semaine dernière, que la Suisse se joigne au «boycott diplomatique» que les États-Unis, puis l’Australie, le Royaume-Uni et le Canada ont décidé d’appliquer, lors des Jeux olympiques d’hiver qui débutent le 4 février prochain à Pékin. Lundi, la conseillère nationale Sibel Arslan (Vert.e.s/BS) a rappelé les motifs de cette mesure que sont les violations des droits de l’homme commises par la Chine, en particulier à l’encontre de la minorité ouïghoure. Et, d’une manière générale, le manque de dialogue de la Chine à propos des droits de l’Homme.
Elle a posé la question frontalement au chef du Département fédéral des affaires étrangères, Ignazio Cassis: «Le Conseil fédéral enverra-t-il une délégation officielle pour représenter la Suisse, lors de la cérémonie d’ouverture, ou participera-t-il au boycott diplomatique?»
Le Conseil fédéral «analyse» la situation
Le chef du Département des affaires étrangères a répondu que la Suisse ne devrait pas se joindre au boycott diplomatique des Anglo-Saxons: «Le Conseil fédéral a pris acte des décisions prises par les États-Unis et l’Australie sur le prétendu «boycott diplomatique». Il analyse la situation sur la base des derniers événements et commentera ultérieurement la représentation officielle, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de 2022.»
On peut en déduire qu’il devrait y avoir une représentation officielle de la Suisse. Quant aux droits de l’Homme, Ignazio Cassis a répété la phrase usuelle: «La Suisse attend de la Chine qu’elle respecte ses obligations en vertu du droit international lors de l’organisation des Jeux olympiques d’hiver, y compris dans le domaine de la protection des droits de l’Homme».