Football: Enfin un peu de bonheur pour Chelsea, Benfica facile

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FootballEnfin un peu de bonheur pour Chelsea, Benfica facile

Les Londoniens se sont offert un peu d’air dans leur saison pourrie en sortant Dortmund en 8e de finale de Ligue des Champions (2-0; aller 0-1). Les Portugais, eux, ont rousté le Club Bruges (5-1; 2-0).

Robin Carrel
par
Robin Carrel
Le penalty décisif de Kai Havertz.

Le penalty décisif de Kai Havertz.

AFP

Graham Potter a longtemps tremblé mardi soir. L’entraîneur anglais de 47 ans a souffert pour la qualification des siens au prochain tour de «C1» d’abord, mais aussi pour sa place à la tête des «Blues». Un strapontin qui ne tenait plus qu’à un fil, à force de résultats décevants en Premier League et à la suite d’un match aller perdu 1-0 en Allemagne. Les Londoniens sont seulement 10es du championnat anglais et il ne leur reste plus que la «Coupe aux grandes oreilles» pour sauver ce qui peut encore l’être cette saison, un exercice lors duquel les Anglais et leur nouveau patron américain Todd Boehly ont dépensé plus de 600 millions de francs sur le marché des transferts (dont le prêt du Genevois Denis Zakaria, entré à la 87e).

L’ancien coach de Brighton a pourtant cru revoir le film habituel en début de rencontre, quand son Chelsea, qui décidément performe davantage à trois défenseurs centraux, a commencé par tout rater ou presque devant le but adverse. L’intensité était certes au rendez-vous à Stamford Bridge, mais les pieds des attaquants ont tremblé dans la zone de vérité. Kai Havertz (28e) a frappé sur le poteau et Kalidou Koulibaly (40e) a raté une montagne à 5 mètres alors que le portier Alexander Meyer (préféré au Suisse Gregor Kobel, de retour de blessure) était parti aux fraises. Et puis la chance a tourné sans franchement qu’il y ait une raison particulière, un de ces instants que seul le jeu de ballon peut inventer.

Contre-pied parfait, sur le deuxième essai.

Contre-pied parfait, sur le deuxième essai.

AFP

Raheem Sterling, à deux minutes de la pause, a semblé manger la feuille de match, en se laissant contrer alors qu’il était en bonne position. Mais le cuir a pour une fois rebondi dans le bon sens et l’international anglais l’a repris pour le flanquer sous la transversale. Dix minutes plus tard, c’est son coéquipier Kai Havertz qui a pu compter sur un coup de pouce du destin pour faire passer Chelsea au prochain tour. L’Allemand avait envoyé son penalty de la 50e sur le poteau, mais plusieurs joueurs des deux équipes étaient entrés dans les seize mètres avant son tir. Dans ce cas-là, le règlement est clair: à retirer. Et Havertz (53e) a eu le courage de remettre l’ouvrage sur le métier. Avec succès.

Le gros du travail avait été fait à l’aller pour Benfica, qui s’était imposé à Bruges (0-2). Les Portugais n’ont pas tremblé au retour non plus (5-1) et l’agonisant suspense a failli être achevé dès les vingt premières minutes. Mais João Mario a d’abord vu la VAR lui refuser une magnifique «Madjer» après 80 secondes, puis le milieu de 30 ans a raté une montagne seul à 5 mètres. L’affaire a été mise dans le sac par Rafa Silva, d’un brillant extérieur du pied à sept minutes de la pause. Gonçalo Ramos a fait exploser une deuxième fois l’Estádio da Luz dans les arrêts de jeu de la 1re période, après une balade chaloupée dans les seize mètres brugeois (45e+2). Un des bourreaux de la Suisse à la Coupe du monde a récidivé en renard des surfaces à la 57e, João Mario a fini par trouver la faille, sur penalty (71e), puis David Neres a parfaitement croisé son tir (77e).

Les hommes de Roger Schmidt se sont ainsi qualifiés pour les quarts de finale de la «C1» une deuxième fois de suite. Une «série» que le club portugais n’avait plus réussie depuis la fin des années 1960, quand il avait une des plus belles équipes du continent, avec Eusébio et Cie. Les Benfiquistes ont remporté mardi face aux Belges leur quatrième succès de rang dans la plus prestigieuse des compétitions continentales, égalant ainsi une performance établie pour la dernière fois en 2005-2006. Avec 8 points de bonus en championnat par rapport à Porto – 2 nuls et 1 défaite en 23 parties de Primeira Liga –, les «Aigles» vont pouvoir préparer avec envie leur prochain rendez-vous continental.

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