Coupe du monde: L’Arabie Saoudite a tout tenté en vain contre la Pologne

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Qatar 2022Wojciech Szczesny a dit non à l’Arabie saoudite

Le gardien de la Pologne a permis à sa sélection de battre 2-0 d’enthousiasmants Saoudiens, dans le groupe C du Mondial 2022 de football.

Robin Carrel
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Robin Carrel
L’une des nombreuses parades de Wojciech Szczesny.

L’une des nombreuses parades de Wojciech Szczesny.

AFP

Si les Saoudiens avaient un peu trop respecté Lionel Messi en semaine, il n'en a pas été de même avec Robert Lewandowski samedi. L'attaquant du FC Barcelone, sevré de ballons, a eu toutes les peines du monde à exister. Mais dès qu'il en a eu un, l'ancien du Bayern Munich l'a transformé en or, en servant Piotr Zielinski sur un plateau à la 39e et le premier tir cadré des Polonais a été le bon.

Arkadiusz Milik (63e) et Lewandowski (66e) auraient pu tuer le suspense ensuite, mais ont trouvé la transversale et le poteau à la suite. «Lewi» a fini par débloquer son compteur à ce niveau à la 82e, à la suite d’une grossière erreur défensive et ça lui a arraché une petite larme.

L'Arabie Saoudite avait pourtant eu plusieurs occasions d'ouvrir le score, comme sur cette belle frappe de Mohamed Kanno, parfaitement claquée en corner par Wojciech Szczesny (13e). Le portier de la Juventus a encore réussi un plus bel exploit au début des arrêts de jeu de la première période, quand il a sorti un penalty très généreux offert à Salem Al-Dawsari. Sur le retour, Mohammed Al-Breik trouvait les gants du dernier rempart sur la route de sa frappe enroulée.

A la 55e, le héros de la soirée a encore dévié un tir de près de Salem Al-Dawsari, à la sortie d'un cafouillage. Et quand le cerbère n’était pas au rendez-vous, c’est la maladresse adverse qui a fait le reste (Firas Al-Buraikan à côté à la 60e, Abdulellah Al-Malki aussi à la 78e…), malgré l’ambiance assez phénoménale mise par les fans venus en voisins. Ce succès acquis sans franchement y mettre la manière permettra sans doute à la Pologne de s’offrir une sorte de 16e de finale contre l’Argentine, la semaine prochaine.

Mardi dernier, Hervé Renard, le sélectionneur savoyard de l'Arabie saoudite, avait reproché à ses joueurs de trop respecter Messi. Au cours d'un speech devenu viral à la pause du match contre l'Argentine (2-1), l'entraîneur français avait bougé sa troupe et celle-ci avait parfaitement répondu sur le pré. Ce samedi, il n'a pas eu à faire, même si les siens étaient menés après le premier acte et qu'ils ont plié les ailes physiquement ensuite. Car les «Faucons» se sont lancés sur leur proie dès l'entame de la partie et auraient mérité mieux que cette défaite au goût forcément amer.

Les Saoudiens jouent tous en club au pays et c'est peut-être pour ça qu'ils sont sous-estimés, vus de la Vieille Europe. Ce n'est toutefois pas parce qu'ils ne jouent qu’«entre eux» que leur football ne peut pas être de haut niveau. Depuis de nombreuses années, en effet, des anciennes gloires des grandes compétitions occidentales vont y vivre une pré-retraite dorée et permettent aux joueurs locaux de se frotter à l'exigence du haut niveau.

Cette saison encore, d'anciens cadors ont goûté aux pétrodollars avant de raccrocher les crampons: Luiz Gustavo (ex-OM), Odion Ighalo (ex-Man Utd), Moussa Marega et Vincent Aboubakar (ex-Porto), Santi Mina (ex-Valence), Talisca (ex-Benfica), Éver Banega (ex-Inter), Grzegorz Krychowiak (ex-PSG), Luciano Vietto (ex-Atlético), Felipe Caicedo (ex-Man City et FC Bâle), voire même... Guy Mbenza (ex-SLO). De quoi arriver avec du rythme au Mondial donc, même si, cette fois, les Saoudiens n'ont pas créé une deuxième sensation.

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