Québec: La coalition au pouvoir a le vent en poupe

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QuébecLa coalition au pouvoir a le vent en poupe

Des baisses d’impôt, une nouvelle loi contre le déclin du français: les partis québécois ont commencé à dévoiler leur programme en vue des législatives du 3 octobre, qui s’annoncent sans suspense.

Les chances que la Coalition avenir Québec soit réélue sont «très, très, très élevées», selon un expert.

Les chances que la Coalition avenir Québec soit réélue sont «très, très, très élevées», selon un expert.

Reuters

Dimanche, le Premier ministre sortant du Québec, François Legault, s’est rendu chez le lieutenant-gouverneur de la province – représentant de la reine Élisabeth II, cheffe d’État du Canada –, qui a procédé à la dissolution de l’Assemblée nationale et donné le coup d’envoi à une campagne électorale de trente-six jours.

L’ancien homme d’affaires et cofondateur du transporteur Air Transat tente de briguer un second mandat après l’arrivée au pouvoir de son parti, la Coalition avenir Québec (CAQ, centre droit), en octobre 2018, qui a mis fin à près d’un demi-siècle d’alternance au pouvoir entre fédéralistes du Parti libéral du Québec (PLQ) et indépendantistes du Parti québécois (PQ).

Économie, santé, «question identitaire»

Quatre ans plus tard, le parti de François Legault reste en tête des sondages et «les chances que la CAQ soit réélue sont très, très, très élevées», souligne Daniel Béland, professeur de science politique à l’Université McGill. Selon cet expert, après deux années de pandémie, la campagne devrait être principalement dominée par l’économie, la santé (l’accès aux soins de longue durée, à un médecin de famille) et «la question identitaire» (langue française, immigration).

Dans la province de 8 millions d’habitants, le taux de chômage est bas, à 4,1%, en dessous de celui du Canada (4,9%), et le marché du travail est marqué par d’importantes pénuries de main-d’œuvre dans de nombreux secteurs d’activité.

L’inflation, source de grogne

L’inflation, qui a atteint 7,3% en juillet dans la province francophone, est «quand même une source importante de mécontentement», explique Daniel Béland. Pour la contrer, François Legault a évoqué, lundi, un «bouclier anti-inflation», comprenant une baisse d’impôt de 1% pour les deux premiers paliers d’imposition dès 2023 et pour toute la durée du mandat.

«Pendant que les coffres du gouvernement Legault se remplissent, les poches des Québécois se vident», a estimé Dominique Anglade, cheffe du PLQ, en développant des mesures pour lutter contre «la hausse du coût de la vie, qui touche tout le monde».

Le Parti québécois, lui, souhaite une nouvelle loi pour contrer le déclin du français, langue officielle du Québec, notamment en s’appuyant sur une «immigration économique maîtrisant le français à cent pour cent».

(AFP)

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