Invasion: la Colombie va donner 70 hippopotames de Pablo Escobar

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InvasionLa Colombie va donner 70 hippopotames de Pablo Escobar

Le baron de la drogue avait fait venir quatre de ces animaux d’Afrique il y a 40 ans. Ils se sont depuis multipliés sans prédateur naturel.

Michel Pralong
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Michel Pralong
Deux hippopotames dans un lac sur l’ancienne propriété de Pablo Escobar.

Deux hippopotames dans un lac sur l’ancienne propriété de Pablo Escobar.

AFP

La drogue lui avait rapporté tellement d’argent qu’il pouvait s’offrir ce qu’il voulait. Pablo Escobar a ainsi voulu créer une sorte de grand parc animalier autour de son ranch Hacienda Napoles qui couvrait 20 km² à 150 km de Medellín. Il a ainsi importé illégalement quatre hippopotames d’Afrique dans les années 1980.

Le baron de la drogue a été tué en 1993 et son ranch a d’abord été abandonné avant d’être transformé en attraction touristique. Mais les hippopotames ont survécu et se sont reproduits dans les rivières locales, à l’abri de tout prédateur naturel. Aujourd’hui, les autorités estiment qu’il y a environ 130 hippopotames dans la région de la province d’Antioquia et que leur population pourrait atteindre 400 dans huit ans.

Danger pour la biodiversité locale

Et cela pose problème puisque leurs excréments modifient la composition des rivières et pourraient avoir un impact sur l’habitat des lamantins et des capybaras, ou grands cabiaïs, de grands rongeurs. Le gouvernement avait d’abord songé en abattre certains et mener une campagne de stérilisation. Mais un tribunal l’en a empêché en 2021.

Aujourd’hui, la Colombie compte plutôt transférer 70 de ces «hippos de la cocaïne», comme on les appelle, vers le Mexique et l’Inde, explique CBS. Les hippopotames seraient attirés avec de la nourriture dans de grands conteneurs en fer et transférés par camion à l’aéroport international de Rionegro, à 150 kilomètres. De là, ils seraient transportés par avion, 60 vers l’Inde et 10 vers le Mexique, où se trouvent des sanctuaires et des zoos capables d’accueillir et de soigner les animaux.

L’Équateur, les Philippines et le Botswana sont également sur les rangs pour recevoir ces animaux descendants de ceux d’Escobar.

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