Covid-19Le vaccin Pfizer adapté à Omicron pour ce printemps?
Selon sa directrice pour la Suisse, Pfizer pourrait fournir si besoin un vaccin contre le nouveau variant dans quelques mois. Mais il n’est pas encore clair si c’est vraiment nécessaire.
Omicron se propage à toute allure dans le monde et il est déjà devenu dominant en Suisse. Et il préoccupe les fabricants de vaccins anti-Covid qui songent à adapter leurs produits actuels. C’est du moins ce qu’affirme Sabine Bruckner, la directrice de Pfizer mardi. «Nous travaillons sur deux axes: d’une part, nous étudions l’efficacité du vaccin actuel contre les variants qui apparaissent actuellement. D’autre part, nous analysons si une adaptation est nécessaire et nous la préparons, explique-t-elle dans le Blick. Et d’ajouter: «Si cela s’avère nécessaire, nous pourrions livrer un vaccin adapté au printemps. Sous réserve d’une autorisation bien sûr»,
Toutefois, il n’est pas encore clair à ses yeux si une adaptation est vraiment nécessaire. «Après la vaccination de rappel, la protection contre Omicron est 25 fois plus élevée chez les adultes. Cela signifie que la 3e dose est utile, surtout pour se protéger d’une évolution grave de la maladie», explique Sabine Bruckner.
Mi-décembre, la Confédération a recommandé la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans, en particulier ceux qui sont atteints d’une maladie chronique. Ce mardi, des vaccins développés pour eux devraient d’ailleurs arriver en Suisse. La première livraison devrait comprendre 249’000 doses de vaccins pédiatriques de Biontech/Pfizer, selon Berne.
Demander conseil au pédiatre
Interrogée sur la question, la directrice de Pfizer rappelle que «les vaccins contribuent largement à endiguer les maladies infectieuses et que les enfants de moins de 15 ans représentent 26% de la population mondiale». Et d’ajouter que rien qu’en Suisse, il y a plus d’un demi-million d’enfants âgés de 5 à 11 ans. Mais Sabine Bruckner recommande aux parents de demander conseil aux pédiatres. «Car la vaccination présente de grands avantages pour les enfants qui sont prédisposés en raison d’une maladie chronique ou qui vivent dans le même foyer que des personnes prédisposées», souligne-t-elle.
Avec les vaccins pour enfants, le risque d’effets secondaires graves n’est-il pas plus important que le risque de contracter un Covid long? La directrice de Pfizer affirme que non. «Nous avons mené une étude sur 1500 enfants. On a observé des gonflements ou des rougeurs au point d’injection, comme cela se produit aussi avec d’autres vaccins», explique-t-elle. Les effets secondaires tels que les maux de tête ou la fièvre ont été nettement moins fréquents, selon elle. «Entre-temps, plus de 2,6 millions d’enfants ont été vaccinés aux États-Unis. On a observé chez eux exactement les mêmes réactions vaccinales - et aucune autre», précise Sabine Bruckner.