Open d’AustralieDjokovic – Sinner, attention blockbuster en approche
Bousculé par un très bon Taylor Fritz pendant deux sets, le Serbe a ensuite profité de l’ombre (7-6 4-6 6-2 6-3). Il retrouvera Jannik Sinner en demi-finales.
- par
- Jérémy Santallo
Insubmersible. Dans la fournaise de Melbourne Park, Novak Djokovic a encore une fois fait étalage de sa parfaite maîtrise de ses temps faibles, mardi. Après deux sets de souffrance, il a fini par avoir à l’usure l’Américain Taylor Fritz (ATP 12), qui a calé physiquement à mesure que l’ombre recouvrait le Central de la Rod Laver Arena. Au bout d’un duel long de 3h45, le Serbe de 36 ans s’est imposé 7-6 (3) 4-6 6-2 6-3. Il disputera vendredi sa 11e demi-finale à l’Open d’Australie et sa 48e en Grand Chelem.
Tie-break maison
Programmé une deuxième fois d’affilée en journée, Novak Djokovic a débarqué dans la Rod Laver Arena en milieu d’après-midi, sous un soleil brûlant et plus de 30 degrés au compteur. C’est lui qui a d’abord semblé le plus souffrir des conditions climatiques. En grande difficulté avec sa première balle de service – c’est tellement rare –, le No 1 mondial a dû aller au bout d’un tie-break maison, c’est-à-dire sans fautes, pour remporter un 1ᵉʳ set d’1h20.
A ce moment-là, le recordman de titres en Grand Chelem (24) avait récolté un zéro pointé sur les balles de break qu’il s’était procurées (0/8). La disette a duré beaucoup plus longtemps que prévu pour lui. Breaké d’entrée dans la deuxième manche, l’enfant de Belgrade en a raté sept de plus, la plupart toutes sauvées par un Taylor Fritz magnifique côté revers. Mais après avoir égalisé à 1 set partout, le serveur américain a plongé physiquement.
«J’ai beaucoup souffert sur les deux premiers sets, a avoué Djokovic, interrogé par Nick Kyrgios sur le court après sa qualification pour le dernier carré. C’est avant tout dû au tennis de grande qualité qu’a produit Taylor. Il servait bien, il jouait près des lignes. Il m’a fait suffoquer du fond de court. Sur la majorité des longs échanges, j’étais sur le pied arrière. C’était très dur de trouver le bon timing, il faisait extrêmement chaud avec le soleil. C’était éprouvant au niveau physique mais aussi sur le plan des émotions. Bravo à Fritz.»
Avant de rendre le micro à son copain Nick, vers 20h30 heure locale, Djokovic a proposé un programme pour la soirée: du popcorn dans le canapé. Mais Jannik Sinner, 4e joueur mondial, n’a pas fait durer la séance TV en prenant le dessus sur Andrey Rublev, son poursuivant au classement, en 2h39, 6-4, 7-6 (7/5), 6-3. Injouable depuis le début de la quinzaine, l’Italien est le seul à avoir battu le No 1 mondial après Wimbledon – au Masters et en Coupe Davis, donc en trois sets. Ils ont rendez-vous à nouveau vendredi. On en salive d’avance.