Sud de la FranceAdolescent inculpé après la mort d’un octogénaire roué de coups chez lui
La victime avait été tabassée par deux voleurs à qui il avait ouvert sa porte, samedi à Pau. Il a succombé quelques heures plus tard à une hémorragie cérébrale, a annoncé le Parquet.
L’ado de 17 ans a été arrêté et placé en détention provisoire.
Photo d’illustration/AFPUn jeune homme de 17 ans a été mis en examen pour «vol avec violences ayant entraîné la mort» et placé en détention provisoire après le décès d’un octogénaire, roué de coups à son domicile, samedi à Pau, a-t-on appris lundi auprès du Parquet.
Hospitalisé, l’homme de 86 ans a succombé à une hémorragie cérébrale dans la nuit de samedi à dimanche, «probablement, voire certainement en lien avec les violences subies», a déclaré le procureur de Pau, Rodolphe Jarry, confirmant une information de «La République des Pyrénées». Une autopsie devra «confirmer ou infirmer» le lien. Un deuxième individu est toujours activement recherché.
Samedi, vers 8 heures, une voisine avait donné l’alerte après avoir «entendu des cris» chez son voisin. L’homme a été retrouvé «le visage tuméfié et ensanglanté, mais conscient» et a expliqué avoir été roué de coups «par deux individus qui ont toqué à sa porte et qu’il avait voulu évincer», indique le procureur, qui a ouvert une information judiciaire.
Déjà connu pour des faits de vols avec violences
Le jeune homme mis en examen, déjà condamné pour des faits similaires de vol avec violences par le passé, avait été interpellé peu après les faits, à la suite du signalement d’une voisine qui avait «vu sortir les deux individus» du bâtiment. Une montre appartenant à la victime avait été trouvée en sa possession.
Contacté, Me Paul Gosseaume, avocat du jeune homme, a indiqué ne pas avoir «de déclaration à faire à ce stade de la procédure», notamment parce qu’un deuxième individu est toujours recherché par la police.
L’adolescent «conteste sa responsabilité dans les violences» et semblait en rejeter la responsabilité sur son acolyte, selon le Parquet. Le «mobile de ces violences reste très nébuleux», a déclaré le procureur. «Quels étaient leurs liens? S’agissait-il d’une dispute sur le moment ou de griefs plus anciens? Le vol a-t-il entraîné les violences?» L’instruction devra le déterminer.