Le Premier ministre espagnol au Maroc pour sceller la réconciliation

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DiplomatieLe Premier ministre espagnol au Maroc pour sceller la réconciliation

Pedro Sánchez est arrivé mercredi à Rabat. Son séjour vise à resserrer les liens entre le Maroc et l’Espagne, mis à mal, jusqu’en mars 2022, par des divergences sur le Sahara occidental.

À son arrivée à Rabat, Pedro Sánchez a été accueilli par le Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch (à droite).

À son arrivée à Rabat, Pedro Sánchez a été accueilli par le Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch (à droite).

AFP

Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, est arrivé mercredi à Rabat pour une réunion au sommet, afin d’ancrer le «partenariat stratégique» entre son pays et le Maroc, après une profonde crise diplomatique provoquée par la question du Sahara occidental.

Pedro Sánchez, qui est accompagné d’une douzaine de ministres, doit participer, jeudi, à une «réunion de haut niveau» avec le gouvernement marocain, une première depuis huit ans. Avant son arrivée, il a eu un entretien téléphonique avec le roi Mohammed VI, au cours duquel ils ont convenu de «consolider la nouvelle étape des relations entre le Maroc et l’Espagne». Le monarque chérifien a invité Pedro Sánchez à revenir «très prochainement» pour une visite officielle, «en vue de renforcer cette dynamique positive».

La réunion est un nouveau pas dans la réconciliation entre les deux voisins depuis que le Premier ministre espagnol a mis fin, en mars dernier, à un an de brouille diplomatique avec le Maroc en acceptant d’appuyer les positions marocaines sur le territoire disputé du Sahara occidental.

Ce rapprochement intervient au moment où la France, autre partenaire historique, est clouée au pilori par la classe politique et les médias marocains, qui l’accusent d’avoir «orchestré» une récente résolution du Parlement européen, résolution s’inquiétant de la dégradation de la liberté de la presse au Maroc et des allégations de corruption d’eurodéputés à Bruxelles.

Investissements, immigration clandestine, lutte contre le terrorisme

Une vingtaine d’accords doivent être signés jeudi pour faciliter les investissements espagnols au Maroc et nouer des partenariats dans l’éducation et la culture, selon des sources gouvernementales espagnoles. Au menu également, l’immigration clandestine et la lutte antiterroriste.

Madrid a mis en avant la baisse de plus de 25% de l’immigration illégale en 2022 grâce à sa coopération policière avec Rabat, avec 31’219 migrants entrés illégalement en Espagne durant l’année. Cette coopération a toutefois été ternie par la mort de 23 migrants subsahariens qui avaient tenté, le 24 juin dernier, de s’introduire dans l’enclave espagnole de Melilla via la ville frontière marocaine de Nador.

(AFP)

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