ValaisLes ossements du Grand Combin racontent un drame de 1974
Les restes découverts l’été dernier sont ceux d’un Anglais de 32 ans qui enseignait à Lausanne et qui avait disparu avec sa compagne française lors d’un réveillon romantique.
La police avait retrouvé les ossements en septembre dernier.
Police cantonale valaisanneLe 5 septembre 2022, la police cantonale valaisanne s’était rendue sur le glacier de Corbassière sur les Hauts de la commune du Val de Bagnes où elle avait dégagé des ossements de la glace. La procédure d’identification ADN a aujourd’hui abouti. Il s’agit d’un homme porté disparu dans le secteur du Grand-Combin le 31 décembre 1974.
La collaboration avec les services de police de Grande-Bretagne et la police cantonale valaisanne via Interpol a abouti à la confirmation de l’identité du disparu, un Anglais âgé de 32 ans au moment de sa disparition, communique la police valaisanne.
Enseignant au Gymnase de la Cité
Mais il ne s’agissait pas de l’un des nombreux touristes britanniques venus faire de l’alpinisme en Suisse. Grâce à un travail de recherches dans les archives, «24 heures» est parvenu à établir que l’homme s’appelait David Browning et qu’il était enseignant au Gymnase de la Cité à Lausanne et vivait à Savigny (VD). Il était parti en montagne avec sa compagne, une Française de 23 ans travaillant en Suisse, Geneviève Hoche, le 31 décembre. Le couple avait laissé sa voiture sur un parking à Liddes (VS).
Leur disparition n’avait été signalée qu’une semaine plus tard, car le couple n’avait pas de parenté dans la région. C’est le Gymnase de la Cité qui s’était inquiété de l’absence du professeur le lundi de la rentrée. Les deux amoureux se connaissaient depuis 4 ans et avaient déjà passé le Nouvel-An précédent à la cabane de Panossière. Ils ont renouvelé l’expérience en ce 31 décembre 1974, les secouristes ayant trouvé leur signature dans le livre de la cabane. Mais ensuite, ils n’ont pas indiqué leur itinéraire et les recherches n’ont jamais rien donné.
La femme est toujours portée disparue
Aucune trace d’avalanche n’avait été détectée à l’époque, ils sont donc peut-être tombés dans une crevasse. Interrogé dans «Le Nouvelliste», le père de la jeune femme avait remercié les secouristes pour leurs efforts mais n’avait plus d’espoir de retrouver sa fille. Il avait précisé que le couple qui vivait ensemble à Lausanne avait déjà gravi de très nombreuses montagnes, sa fille étant inscrite au club alpin depuis ses 16 ans.
La montagne a donc rendu les restes de David Browning. Mais il semble que ceux de Geneviève Hoche n’ont jamais été retrouvés.