Football: Être première de son groupe, ça change quoi pour la Suisse?

Peut-être parce qu’il sait que son avenir est en doute et qu’il n’aura peut-être pas beaucoup de prise sur l’avenir, Murat Yakin n’a pas fait de la 1re place du Groupe I des qualifications pour l’Euro 2024 un objectif prioritaire samedi, après le match contre le Kosovo (1-1).

Entre-temps, Pierluigi Tami, le directeur des équipes nationales, a peut-être pu lui signifier que c’était tout de même un enjeu important. Parce que cela comptera le samedi 2 décembre à Francfort, au moment du tirage au sort. Voici pourquoi.

Il faudra attendre la fin des qualifications mardi soir pour que tout le monde y voit vraiment clair. Mais en l’état, il y a une certitude: si la Suisse bat la Roumanie et termine première de sa poule, elle sera dans le chapeau 2; si elle ne bat pas la Roumanie, elle terminera deuxième de sa poule et sera dans le chapeau 4. Parce que les deux autres pots sont inaccessibles en raison du petit nombre de points engrangés par l’équipe nationale dans cette campagne.

Le pot 1 est quasi déjà fixé: en plus de l’Allemagne (pays organisateur), il y aura le Portugal, la France, l’Espagne, le Belgique et, sauf retournement de situation, l’Angleterre.

Dans le pot 2, il y a plus d’incertitudes, si ce n’est que la Hongrie et l’Autriche sont assurées de leur présence. Il y aura ensuite la Turquie ou la Croatie, le Danemark ou la Slovénie, l’Albanie ou la République Tchèque et la Roumanie ou la Suisse.

Le pot 3 sera composé de l’Écosse et la Slovaquie à coup sûr. Le reste dépendra du nombre de points remportés par chaque deuxième de groupe. Les quatre meilleurs restants seront dans le troisième chapeau, les six autres dans le quatrième.

La Suisse a loupé le coche sur un point important: elle avait un groupe qui devait lui permettre de terminer parmi les meilleurs premiers, donc tête de série. De fait, à l’Euro, elle affrontera à coup sûr une des meilleures nations du football mondial.

Mais être dans le deuxième chapeau pourrait la préserver de certains adversaires, à savoir ceux qui auront dominé leur groupe de qualification et qui seront dans une bonne dynamique au moment de disputer l’Euro. Même si, dans les chapeaux trois et quatre, il y aura quoi qu’il en soit des morceaux que beaucoup aimeraient éviter: l’Italie par exemple (si elle se qualifie lundi), la République Tchèque contre qui la Suisse avait perdu en juin 2022, la Croatie ou les Pays-Bas aussi. Ou encore des retrouvailles avec la Serbie.

Bref, l’emporter mardi serait tout sauf superflu.