SuisseUn prestataire informatique de l’Office fédéral de la police a été piraté
Des pirates disent être en possession de 907 gigaoctets de données d’un prestataire informatique qui traite avec Fedpol, des polices cantonales et de grands groupes. Ils exigent une rançon.
Le hacking de l’entreprise bernoise Xplain fait trembler toute la Suisse. Et pour cause, ce prestataire informatique collabore avec l’armée, l’Office fédéral de la police, les douanes et plusieurs polices cantonales. Après avoir fait une demande de rançon à Xplain, qui n’a pas été couronnée de succès, les pirates ont lancé une première salve sur le darknet avec la publication de données concernant notamment l’armée, Fedpol, des polices cantonales, le groupe Ruag ou encore la Rega.
Selon Le Temps, qui confirme les révélations de la version alémanique du média Watson, les hackers ont annoncé le piratage le 23 mai. Ils disent détenir quelque 907 gigaoctets de données et menacent de les divulguer. «Nous ne pourrons communiquer sur le vol de données que lorsque les autorités libéreront l’information. Nous tenons cependant à souligner que nous ne stockons aucune donnée sur des personnes ou des affaires de nos clients dans nos systèmes. Nous n’hébergeons pas les applications des clients», a déclaré Andreas Löwinger, le directeur de Xplain, au «Temps».
Il a également affirmé que son entreprise refusait de payer la rançon demandée par les pirates. Contacté par «Le Temps», Fedpol assure que Xplain n’a pas accès à ses données productives mais «seulement des données de simulation anonymisées».
L’attaque est signée du groupe Play, qui a déjà hacké CH Media, la «NZZ», la commune de Saxon (VS) ou encore Unico Data, prestataire informatique du groupe Pathé, actif dans l'industrie cinématographique.
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