Six morts à Zurich, c’en est trop pour la fondation Weber

«C’est le 6e jeune éléphant que perd le Zoo depuis 2020. La Fondation Franz Weber (FFW) demande une remise en question en profondeur de la détention d’éléphants vivants, à Zurich comme ailleurs». Dans un communiqué publié mardi, la FFW et sa présidente Vera Weber réagissent au décès dimanche d’un éléphanteau qui n’a pas survécu à sa naissance parce que «trop faible pour vivre», selon les explications du zoo.

Pour la fondation Franz Weber, le malaise est bien plus profond, car depuis trois ans c’est le sixième éléphanteau qui décède dans l’institution zurichoise, qui se targue d’avoir les espaces les mieux adaptés à la détention de ces animaux sauvages. En avril et août 2020, deux éléphanteaux étaient morts piétinés par les autres éléphants du zoo. L’année dernière, trois jeunes éléphants sont décédés à cause du virus de l’herpès. Alors que le zoo impute ces différents décès à des causes naturelles, les experts mandatés par la FFW estiment que ce sont les conditions de détention qui provoque cette mortalité.

Pour le docteur Keith Lindsay, biologiste spécialiste en éléphant: «Les zoos continuent de vouloir absolument reproduire leurs éléphants, alors qu’ils n’offrent pas les conditions naturelles pour le permettre, et sans égard pour la santé physique et psychologique de ces animaux. C’est tout simplement cruel».

Vera Weber, présidente de la FFW, conteste l’argument des zoos en faveur de la protection des espèces menacées: «Les efforts et les moyens financiers colossaux déployés pour reproduire les éléphants en captivité seraient bien plus utiles pour la protection de l’espèce dans son habitat naturel. (…)Maintenir ces animaux en captivité, et tenter de les faire procréer, ne contribue absolument pas à conserver l’espèce, et ne fait que perpétuer une immense souffrance».