Hockey sur glaceCommentaire: s’il vous plaît, prenez soin de la relève du hockey suisse
L’équipe de Suisse M20 n’a remporté que deux de ses 16 derniers matches de poule en 60 minutes au Mondial. Et les joueurs ne sont pas les principaux responsables.
- par
- Emmanuel Favre
Si on veut être résolument optimiste, on emprunte la méthode à l’ami Coué. Et on se convainc qu’un match a le pouvoir de chambouler un destin. Finalement, au championnat du monde de Göteborg, la Suisse M20 n’a qu’à battre la Suède ce mardi (19h30) pour obtenir (statistiquement) 75% de chances d’obtenir une médaille.
La sélection de Marcel Jenni va peut-être le faire. Comme celle dirigée par Christian Wohlwend l’avait fait le 2 janvier 2019 à Victoria au Canada (2-0), au même stade de la compétition et contre le même adversaire, grâce à des buts de Yannick Bruschweiler et Luca Wyss ainsi qu’à un Luca Hollenstein électrisant entre les poteaux (41 arrêts). Et ce, comme les Helvètes d’aujourd’hui, après avoir remporté une seule partie dans la phase préliminaire du tournoi.
Des assises du hockey
Il n’empêche que, au-delà du résultat de ce Suède-Suisse de l’édition 2024 que le Tre Konor entamera dans la position du favori (cote de 1,07/1 chez JouezSport!), les modestes performances récurrentes de l’équipe à croix blanche au Mondial M20 justifieraient que Stefan Schaerer, le nouveau président de Swiss Ice Hockey, organise des assises afin de trouver des solutions pour prendre soin d’un trésor.
La relève de notre hockey.
Au moins deux faits très concrets tendent à faire prendre conscience d’un problème susceptible de nuire à terme à l’équipe nationale A dans les rendez-vous internationaux majeurs. Et au niveau de jeu de la National League.
D’abord, l’équipe de Suisse M20 n’a gagné, en 60 minutes, que deux de ses 16 derniers duels de poule au Championnat du monde: en 2021-2022 contre l’Autriche (chichement 3-2) et en 2023-2024 contre la Norvège (6-2).
Derrière la Slovaquie et l’Autriche
Ensuite, même s’il n’est pas une science exacte, le repêchage de la NHL constitue une bonne radiographie de l’état de santé de la formation. Depuis la sélection du Valaisan Nico Hischier (1er choix universel en 2017), seuls deux Suisses ont été appelés lors des trois premiers tours. À titre comparatif, 4 Autrichiens et 12 Slovaques (soit deux nations classées derrière la Suisse au classement mondial) l’ont été dans cet espace.
Une question: pourquoi?
Les réponses semblent être multiples.
Mais la solution appartient aux patrons du hockey suisse et aux représentants des clubs, en espérant que le statu quo ne soit pas une option.