«Alan Wake 2», au moins c’est déjà une grosse claque

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Jeu vidéo«Alan Wake 2», c’est déjà une grosse claque

Nous avons pu consacrer quelques heures à l’un des derniers très gros jeux d’avant fêtes. Notre mâchoire a failli se déboîter.

Jean-Charles Canet
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Jean-Charles Canet

On supputait qu’«Alan Wake 2» ne serait pas un jeu comme les autres. On n’avait pas tort suite aux quelques heures que nous avons pu lui consacrer sur PC Windows et sur Xbox Series X le vendredi 27 octobre, jour de sa sortie mondiale, grâce à un code qui nous est parvenu in extremis.

Bien que le jeu ne propose aucun résumé de l’épisode original et nous plonge immédiatement dans un thriller d’épouvante, on a été tout de suite emporté. Un homme obèse et nu, visiblement traumatisé, patauge sur la rive d’un lac non loin de Bright Falls. Il fait nuit et un vent assez fort agite la végétation alentour. Dans ce plus simple appareil, l’homme perturbé emprunte un chemin forestier et tente de trouver des secours. Ceux qu’il rencontre finalement semblaient l’attendre. Frappé, attaché sur une table de pique-nique, poignardé, un des assaillants lui ouvre le torse et en retire son cœur encore frémissant. C’est cette scène de crime que découvre, le matin venu, une agente du FBI accompagnée d’un collègue. Autant dire tout de suite qu’«Alan Wake 2» est fait pour des gamers adultes et vaccinés qui apprécient les thrillers tordus, vous l’aviez sans doute déjà compris.

Splendeur graphique

Ce qui frappe en tout premier est la splendeur graphique (et sonore) du jeu. Ce prologue (et les chapitres suivants) nous a littéralement décroché la mâchoire aussi bien sur console que sur Windows. La modélisation des personnages atteint ici un sommet tout comme la gestion des éclairages. À tel point qu’on s’est demandé par instants si le jeu n’était pas un film. On supposait qu’il serait impressionnant, mais pas à ce point. Et puis, il y a le récit, d’une densité rarement atteinte dans un jeu vidéo, comme si David Fincher ou David Lynch s’était associé pour nous séduire et nous déstabiliser en même temps.

«Alan Wake 2» va-t-il tenir la pression? On veut le croire alors qu’on ne vient que de commencer à tirer les fils des récits (il y en aura plusieurs, ça, on le sait déjà) et qu’on n’est pas même entrée au cœur de l’action.

Défauts de jeunesse

Certes on a constaté certains défauts de jeunesse. Le lancement de la version PC ne s’est pas bien passé au début. Un message d’erreur et un retour sous Windows ont nécessité de tripatouiller nos paramètres graphiques et de tuer quelques applications qui tournaient en tâche de fond. Un problème résolu déjà vendredi après midi avec une petite mise à jour. Sur console, on a été victime d’un bug des sous-titres français qui se sont mis à envahir en vrac l’écran et d’une désynchronisation des dialogues sur la bouche des personnages. Heureusement rien qu’un petit redémarrage doublé d’une progression dans le prologue n’ait résolu. Il va sans dire que là aussi un patch devrait venir régler le problème à sa racine.

Pour nous «Alan Wake 2» est déjà un grand jeu. Sera-t-il un chef-d’œuvre? Il va falloir laisser du temps au temps.

«Alan Wake 2» est sorti le 27 octobre 2023 sur PlayStation 5, Xbox Series et PC Windows (sur l’Epic Games Store»).

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