Japon – La coalition au pouvoir a mieux résisté que prévu lors des législatives

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JaponLa coalition au pouvoir a mieux résisté que prévu lors des législatives

Les élections législatives constituaient le premier test majeur pour le nouveau Premier ministre Fumio Kishida et sa coalition gouvernementale.

Fumio Kishida à Tokyo le 31 octobre 2021.

Fumio Kishida à Tokyo le 31 octobre 2021.

AFP

La coalition gouvernementale au Japon a réussi à conserver le pouvoir, perdant moins de sièges que prévu lors des élections législatives dimanche, selon de nouvelles estimations publiées lundi. Le Premier ministre du Japon Fumio Kishida a déclaré lundi victoire. «C’était un scrutin très difficile», a-t-il déclaré à la presse. Mais les électeurs ont démontré qu’ils souhaitaient un «gouvernement stable» de la majorité sortante pour façonner l’avenir du pays, a-t-il ajouté.

Le Parti libéral démocrate (PLD, droite nationaliste) de Fumio Kishida et son partenaire, le Komeito (centre-droit), ont remporté 293 des 465 sièges à la Chambre basse du Parlement, selon les derniers décomptes des grands médias japonais. Bien qu’il s’agisse d’une petite baisse par rapport aux 305 sièges que ces deux partis détenaient précédemment, la coalition sortante garde ainsi une majorité appréciable qui donne au gouvernement une «stabilité» notable, a estimé le quotidien «Asahi».

Dès dimanche soir, Fumio Kishida a déclaré qu’il comptait désormais aller très vite sur le nouveau plan de relance massif qu’il a promis pour accélérer la reprise économique au Japon, en faisant voter un budget supplémentaire d’ici la fin de l’année. Avec la majorité confortable dont Fumio Kishida dispose, «le plan de relance budgétaire sera adopté aisément», a estimé Takahiro Sekido, stratégiste chez MUFG Bank. Ce qui donnait un coup de fouet à la Bourse de Tokyo lundi, dont l’indice vedette Nikkei gagnait plus de 2% en séance.

«Une confiance très précieuse»

«Je crois que nous avons obtenu une confiance très précieuse» des électeurs, a aussi estimé dimanche soir Fumio Kishida, 64 ans, devenu Premier ministre il y a à peine un mois, tout en reconnaissant un léger repli de sa formation qui a gouverné presque sans interruption le Japon depuis 1955.

Ayant fait de la lutte contre le Covid-19 sa priorité numéro un, Fumio Kishida a aussi promis de combattre les inégalités sociales, sans toutefois préciser les mesures qu’il compte mettre en œuvre. L’été prochain, Fumio Kishida devra faire face à une nouvelle élection, cette fois-ci à la Chambre haute du Parlement qui, selon le quotidien économique Nikkei, sera un test de «ce qu’il aura accompli» d’ici là.

Il a déclaré vouloir assister au sommet sur le climat de la COP26 qui vient de s’ouvrir à Glasgow (Écosse), et devrait quitter le Japon tôt mardi pour ce premier déplacement à l’étranger en tant que Premier ministre. La coalition gouvernementale, surtout le PLD, redoutait une perte de sièges substantielle après la démission en septembre du prédécesseur de Kishida, Yoshihide Suga, un an seulement après son entrée en fonction.

La surprise d’Osaka

Yoshihide Suga avait battu des records d’impopularité en raison de sa gestion maladroite de la crise sanitaire et de son maintien coûte que coûte des Jeux olympiques de Tokyo l’été dernier, malgré l’opposition d’une majorité de Japonais. Le PLD disposait auparavant d’une majorité écrasante de 276 sièges sur les 465 que compte la Chambre basse du Parlement. Il en a conservé 261 à l’issue des élections de dimanche, ce qui lui assure une confortable majorité absolue à lui seul.

Cinq partis d’opposition, dont le principal d’entre eux, le Parti démocrate constitutionnel (PDC, centre-gauche), s’étaient associés dans de nombreuses circonscriptions pour ces législatives. Mais ils n’ont finalement pas réussi à faire la différence en raison de désaccords entre le PDC et le Parti communiste japonais, notamment sur la relation avec les États-Unis.

La surprise de ces législatives est venue d’un parti populiste originaire d’Osaka (ouest), le Parti japonais de l’innovation (Nippon Ishin no Kai), qui est devenu la troisième force parlementaire du pays avec 41 sièges, soit quatre fois plus que précédemment.

Cette formation, qui n’était pas dans l’alliance d’une partie de l’opposition, «a recueilli les voix d’électeurs conservateurs frustrés par la coalition gouvernementale PLD-Komeito», a estimé le quotidien conservateur Yomiuri. Le taux officiel de participation aux législatives de dimanche n’avait toujours pas été publié lundi matin mais, selon une estimation de l’agence Kyodo, il s’établirait à 55,93%, le troisième plus bas depuis l’après-guerre mais en légère progression par rapport aux précédentes législatives de 2017.

(AFP)

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