AlimentationAu Royaume-Uni, le fromage est sous bonne garde
Face à l’inflation, des Britanniques sont tentés de dérober des produits alimentaires. Certains supermarchés ripostent en posant des antivols sur les emballages.
Alors qu’on avait plutôt l’habitude de les voir sur du matériel électronique ou sur des habits, des antivols ont fait leur apparition, au Royaume-Uni, sur des emballages de fromage ou de beurre. Des côtelettes d’agneau sont même désormais protégées par des boîtiers identiques à ceux qui renferment les jeux vidéo.
Certains supermarchés ont pris cette mesure au coup par coup, face à une recrudescence des vols à l’étalage. Ainsi, un porte-parole de la chaîne de magasins ASDA, cité par le site Business Insider, confirme qu’il n’y a pas de «règle générale», que les magasins individuels peuvent «ajouter des étiquettes aux produits qui ont disparu». «Nous ne considérons certainement pas cela comme un quelconque changement dans le comportement des clients ou un effet secondaire de l’inflation. Un seul magasin s’est probablement fait voler certains de ces produits récemment et a décidé de placer des étiquettes sur le reste pour s’assurer qu’ils ne soient pas également volés.»
Articles volés pour un demi-milliard
Pourtant, les Britanniques, confrontés à la crise économique, avec une hausse du prix de l’électricité ou de l’essence, doivent également faire face à une nourriture de plus en plus chère. Selon le «Mirror», les chiffres des analystes Kantar montrent que l’inflation des prix des produits alimentaires a atteint «8,3% au cours des quatre semaines précédant le 12 juin». Le même quotidien précise que les Britanniques ont admis avoir volé, rien que cette année, pour près de 500 millions de livres sterling (près de 580 millions de francs) d’articles de toilette, de produits frais et de lait maternisé.
Une étude a même révélé que 34% des adultes avaient volé quelque chose en utilisant une caisse à lecture automatique dans un supermarché, contre 22% avant 2022. Julian House, directeur général du site internet à l’origine de l’étude, estime que ces résultats «soulignent la situation dramatique dans laquelle beaucoup se sont retrouvés pendant la crise du coût de la vie».