Coupe du monde féminine 2023: Au Mondial, il ne reste qu’une sélectionneuse en lice

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Coupe du monde féminine 2023Au Mondial, il ne reste qu’une sélectionneuse en lice

À l’aube des quarts de finale, Sarina Wiegman, la sélectionneuse néerlandaise de l’Angleterre, est la dernière femme encore présente sur un banc. Elles étaient douze au départ.

Florian Vaney
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Florian Vaney
Ancienne sélectionneuse des Pays-Bas, Sarina Wiegman se trouve à la tête de l’Angleterre depuis 2021.

Ancienne sélectionneuse des Pays-Bas, Sarina Wiegman se trouve à la tête de l’Angleterre depuis 2021.

AFP

Dans ce domaine, l’évolution attendra. Lors de la Coupe du monde 2019 en France, 9 des 24 équipes engagées s’étaient présentées avec une sélectionneuse pour les guider. Quatre ans plus tard en Australie et en Nouvelle-Zélande, 32 pays en lice au début du tournoi, 12 femmes sur le banc. Même proportion: 37,5%. La plupart des équipes nationales de premier plan continuent donc d’accorder davantage leur confiance à des hommes.

La féminisation du rôle d’entraîneur des sélections dames ne semble pas une priorité de première urgence pour celles-ci. Les Pays-Bas par exemple, emmenés en 2019 par Sarina Wiegman, se sont aujourd’hui tournés vers Andries Jonker. La France, elle, a remercié Corinne Diacre en début d’année pour nommer Hervé Renard. Les Bleues ont plutôt fait forte impression jusqu’ici au Mondial et disputeront leur quart de finale face à l’Australie samedi. Où leur coach ne constituera pas une exception.

«Ce n’est pas une compétition»

Sur les huit formations qui peuvent encore espérer décrocher le titre suprême, sept sont dirigées par des hommes. La seule sélectionneuse encore en compétition se nomme… Sarina Wiegman, désormais coach de l’Angleterre après avoir mené les Pays-Bas à la finale il y a quatre ans (défaite 2-0 contre les États-Unis). La situation a d’ailleurs fait grincer les dents la Néerlandaise, loin de se sentir privilégiée.

«Ce n’est pas une compétition d’être la dernière femme en lice, disait l’ancienne internationale (99 sélections) dans des propos relayés par 20 minutes après la qualification obtenue face au Nigeria. Bien sûr, ce que nous espérons, c’est que la promotion d’hommes et de femmes à ce poste s’équilibre dans le futur. On travaille là-dessus, au moins en Angleterre. Et d’autres pays travaillent également pour que plus de femmes participent au développement du jeu, pour qu’il y ait de plus en plus d’entraîneuses. Que des joueuses deviennent entraîneuses également.»

Les Anglaises doivent en découdre samedi avec la Colombie. Où le savoir-faire de Sarina Wiegman sera un allié précieux pour rejoindre le dernier carré.

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