Harcèlement chez Activision  - Départ du dirigeant de la filiale Blizzard Entertainment

Publié

Harcèlement chez ActivisionDépart du dirigeant de la filiale Blizzard Entertainment

Dans la tourmente suite à des accusations d’abus et de discrimination, ainsi qu’une action en justice de l’Etat californien, l’éditeur US de jeux vidéo s’est séparé d’Allen Brack mardi.

Les employés, hommes et femmes, du studio américain ont manifesté contre la culture toxique de l’entreprise.

Les employés, hommes et femmes, du studio américain ont manifesté contre la culture toxique de l’entreprise.

AFP

L’éditeur américain de jeux vidéo Activision Blizzard, en pleine tempête après avoir été accusé d’avoir laissé s’installer discrimination et harcèlement au sein de l’entreprise, a annoncé mardi un léger remaniement au sein de la direction.

Le responsable de la filiale Blizzard Entertainment, Allen Brack, va quitter le groupe «pour poursuivre de nouvelles opportunités», a indiqué dans une lettre aux employés le directeur des opérations, Daniel Alegre, sans donner plus de justifications.

Il est remplacé avec effet immédiat par Jen Oneal et Mike Ybarra, a-t-il ajouté en mettant en avant le «leadership», «l’empathie» et «le sens inébranlable des responsabilités» des deux nouveaux dirigeants.

M. Brack travaillait depuis 15 ans au sein de l’entreprise et y avait tenu divers rôles de management.

Plainte en justice

Il était aussi directement nommé dans une plainte déposée fin juillet par une agence de l’Etat de Californie chargée d’enquêter sur les affaires en matière de droit civil, accusant le créateur du blockbuster «Call of Duty» d’avoir laissé s’installer une culture sexiste et toxique.

L’agence reproche notamment à Activision d’avoir échoué à traiter correctement les accusations de harcèlement, discrimination ou représailles transmises par des employés auprès des ressources humaines ou de responsables, affirmant que certaines d’entre elles avaient pourtant été rapportées à M. Brack.

La direction a initialement cherché à rejeter en bloc les accusations détaillées dans la plainte, déclenchant l’ire de nombreux employés, qui ont signé en masse une pétition et appelé à une grève la semaine dernière.

Dérives fréquentes

La direction a dans la foulée promis des mesures immédiates et des licenciements au sein du groupe.

Ce n’est pas le premier scandale touchant l’industrie du jeu vidéo, ce secteur étant souvent considéré comme un milieu dominé par une culture d’entreprise masculine, où les dérives sexistes et comportements déplacés sont fréquents.

Ubisoft et Riot Games ont également été éclaboussés par des accusations.

(AFPE)

Ton opinion

0 commentaires