Pérou«Rolexgate»: le parquet saisit 3 montres de luxe et un bracelet
Le scandale du «Rolexgate» visant la présidente Dina Boluarte continue de faire parler de lui au Pérou: le parquet a saisi des bijoux que cette dernière a qualifiés de prêts d’un ami.
Le parquet péruvien a saisi mercredi trois montres de luxe et un bracelet au cœur du scandale qui touche la présidente Dina Boluarte, qui a déclaré que ces objets lui avaient été prêtés.
«L’accusation a décidé de procéder à une saisie, sans décision de justice. L’argument est que les biens pourraient être perdus», a annoncé à la presse Humberto Abanto, avocat du gouverneur de la région andine d’Ayacucho, Wilfredo Oscorima, qui aurait prêté les bijoux à Dina Boluarte.
Cette dernière fait l’objet d’une enquête pour «enrichissement illicite» après avoir été aperçue portant des montres de luxe dans le cadre d’un scandale baptisé par la presse «Rolexgate». La semaine dernière, elle a déclaré aux procureurs qu’elle avait commis une «erreur» en acceptant les montres de son «ami» le gouverneur d’Ayacucho, et qu’elle les lui avait rendues.
Les montres de marque Rolex et le bracelet ont été saisis lors d’une présentation des bijoux à la justice, a indiqué Me Abanto.
Pas de poursuites avant 2026
Le scandale a éclaté mi-mars quand un site d’information a publié des photos montrant Dina Boluarte portant différentes montres de luxe alors qu’elle était au gouvernement entre 2021 et 2022. Son domicile et son bureau ont été perquisitionnés le 30 mars, mais aucune montre n’a été trouvée.
En vertu de la Constitution, en cas de poursuites, Dina Boluarte ne pourra être jugée avant juillet 2026, date de la fin de son mandat.
Dina Boluarte fait aussi l’objet d’une enquête pour «génocide, homicide aggravé et blessures graves» après la mort de plus de cinquante personnes pendant les deux mois de troubles sociaux qui ont accompagné son accession à la tête du Pérou.
Elle est devenue présidente après la destitution début décembre 2022 et l’arrestation du chef d’État de gauche Pedro Castillo, dont elle était la vice-présidente. Depuis son arrivée au pouvoir, elle a fait l’objet de quatre procédures de destitution. Aucune n’a cependant été admise à débat par le Parlement monocaméral dominé par la droite et l’extrême droite.