Football: La triste fin d’un consternant Mario Balotelli

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FootballLa triste fin d’un consternant Mario Balotelli

Pas convoqué samedi pour le match aller du barrage contre SLO, l’Italien ne portera probablement plus jamais le maillot du FC Sion. C’est du moins ce que l’on espère, et pas seulement en Valais.

André Boschetti
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André Boschetti
Mario Balotelli a-t-il disputé son dernier match sous les couleurs du FC Sion lors de la débâcle du FC Sion face à Servette le 13 mai? Absent depuis pour une raison mystérieuse, l’Italien a pas été convoqué par Paolo Tramezzani pour le match aller du barrage contre SLO, samedi.

Mario Balotelli a-t-il disputé son dernier match sous les couleurs du FC Sion lors de la débâcle du FC Sion face à Servette le 13 mai? Absent depuis pour une raison mystérieuse, l’Italien a pas été convoqué par Paolo Tramezzani pour le match aller du barrage contre SLO, samedi.

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Sans surprise, Mario Balotelli n’a pas été convoqué par Paolo Tramezzani pour le premier des deux matches vérité du FC Sion. Comme il y a une semaine à Saint-Gall, pour ce qui aurait pu être une bouée de sauvetage inespérée, le technicien italien ne compte plus que sur ces joueurs qu’il estime (à tort ou à raison) encore totalement impliqués par le destin de leur club.

Une liste à laquelle ne pouvait bien sûr pas appartenir Mario Balotelli (32 ans). Afin de couper court à ces inévitables questions gênantes pour lesquelles il aurait probablement dû inventer des réponses pour cacher une vérité accablante pour son compatriote, l’entraîneur sédunois a refusé que la presse lui demande pourquoi sa «star» était absente. Pour, peut-être, ne pas avoir à dire qu’il sent qu’au fond de lui-même l’ex-international azzurro se fiche totalement de ce qui se passe pour le FC Sion avant et après le mardi 6 juin. Comme de ces neuf mois de préretraite en Valais qu’il oubliera très vite.

En monnaie sonnante et trébuchante, Mario Balotelli, qui a encore un an de contrat avec le FC Sion, aura coûté un bras à Christian Constantin. Cadeaux compris, près de 8 millions sur deux ans - transfert de 2,7 millions compris - assurent des personnes bien informées. Un montant astronomique pour ce que le joueur a montré lors de ses 19 présences sur le terrain (Coupe de Suisse incluse), dont cinq matches seulement disputés dans leur intégralité. Pour un total de 1256 minutes durant lesquelles il aura le plus souvent marché, râlé, provoqué et quand même inscrit 6 buts, dont la moitié sur penalty, son dernier vrai savoir-faire.

Si ces très médiocres statistiques ne plaident pas en sa faveur, elles deviennent pourtant excellentes si on les compare à son attitude sur le terrain. Même lorsque Fabio Celestini tentait un coup de poker désespéré pour piquer l’orgueil de l’ex-champion en lui offrant le brassard de capitaine, l’implication de Mario Balotelli ne changeait pas d’un pouce.

Aucun respect pour le FC Sion

Le pire dans ce mariage aussi raté qu’onéreux, c’est que celui qui s’étonnait encore, il y a peu, de ne pas être pris en considération par Roberto Mancini, le sélectionneur de l’Italie, n’imagine pas une seconde avoir, à travers son comportement de diva sur le déclin, manquer de respect à tous les supporters valaisans, à ses coéquipiers et entraîneurs ainsi, bien sûr, qu’à celui qui le paie chaque mois. Pour la simple et mauvaise raison que, depuis son premier transfert de l’Inter à Manchester City en été 2010 pour quelque 30 millions d’euros (il avait tout juste 20 ans), Mario Balotelli a toujours perçu un salaire supérieur, et souvent nettement, à ce qu’il touche en Valais. Et pour ce type de joueur, le montant de ses émoluments est, la plupart du temps, l’exact reflet de l’estime qu’on lui porte.

À la Pontaise mardi?

Beaucoup plus que les supporters sédunois, ce sont les joueurs de Stade Lausanne Ouchy qui doivent être déçus de ne pas croiser, pour probablement la première et dernière fois de leur carrière, le chemin de Balotelli, samedi. Dans un coin de leur tête, ils espèrent peut-être que «Sleeping Mario» effectuera sa dernière sieste helvétique dans le vétuste stade olympique de la Pontaise, mardi prochain. À condition, bien entendu, qu’ensuite, et quel que soit le verdict sportif de ce barrage, Christian Constantin trouve le moyen de mettre un terme définitif à l’union la plus désastreuse, à tous les niveaux, de toutes celles qu’il a scellées en plus de 25 ans de présidence du FC Sion.   

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